Julien nous a habitué cette saison à la relecture destroy de classiques. Jusqu'où faudra-t-il aller l'année prochaine pour séduire le public? Lordi? Gwar? Beurk! Ou bien retour à plus de classicisme, à l'instar de la teuf de la Place de la Concorde le 6 mai dernier... Et si pour être décalé en 2008, il fallait la jouer Mireille Matthieu revival? Reprendre "Anarchy in the UK" ou "Helter Skelter" façon Michèle Torr ou Linda dé Chouza? A l'heure de la Longue Traine, faut-il continuer à jouer le mass-market ou la niche?
Mais revenons à Julien, l'éphèbe à voix profonde et aux jeans slim sur des jambes de gazelle naine (le nain est tendance actuellement...). Le gars a un style c'est indéniable. Mais entre style et procédé, la frontière est fine. Delpech Mode, les Beadochons (Rolling Bidochons, Sex Bidochons, etc...), les Charlots parodiant Chagrin d'Amour (clin d'oeil aux vieux de plus de 40 ans), c'est marrant... Côté perennité, c'est plus compliqué à gérer... Julien pourra-t-il accéder à un répertoire original que transcendera son style? Zate ize ze kwestcheune... A ce jour, il existe UN modèle absolu de revisitation de répertoire façon destroy: le roi de la déconstruction... Robert Zimmerman, Bob Dylan himself... Capable de la mise en abyme la plus totale, quitte à transformer de quasi-incunables comme "The times they are a-changin'" ou "Like a rolling stone" en ovnis méconnaissables... Pas toujours à son avantage. Mais le Zimm est chez lui. Il bouge les meubles, bougonne. S'en fout.
Deux exemples de déconstruction "à la Bob"... pour appuyer la démonstration:
1965
2002
Et pour finir sur une note optimiste, pour fêter les 30 ans de l'épingle à nourrice dans les narines, réécoutons la déconstruction formidable de "My Way" par feu Sid Vicious célébré, pour reprendre l'avis général des rock-critics, comme, soit le punk ultime (came, vomi, OD), soit le crétin absolu qui a scié la branche sur laquelle Malcolm McLaren l'avait assis (came, vomi, OD)...
Enjoy!
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