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Bloc-note - Page 7

  • Bloc-note express N°198

    Après presque une année d'arrêt contraint, pour cause d'accident, je remonte sur un deux roues, sans apréhension particulière. C'est même fluide. Et c'est agréable de retrouver cette sensation de liberté, d'être à nouveau maître de mon temps, sans être tributaire des aléas des transports en commun. Certes, les bobos objecteront qu'il est doux de se faire véhiculer par le métro ou le bus. Que l'on peut y lire, qu'on ne prend pas le risque de l'averse, de la chute et que sais-je encore. Certes. 

    Durant cette année, j'ai lu dans le métro. Beaucoup. Y compris le dernier Jonathan Franzen. J'y ai écouté la musique que je n'avais pas le temps d'écouter ailleurs! J'y ai entendu de l'accordéon. Contre mon gré. Le genre d'expérience qui réveille quelques pulsions meurtrières bien enfouies, au moment où "La Foule" d'Edith Piaf version accordéon tzigane avec rythmique eurodance vient s'immiscer dans "Hurt", NIN revu par Johnny Cash. Dans les films de Tarantino ou Rodriguez, ça se termine toujours à coups de sabre. Dans la vaie vie de la Ligne 6, Charles de Gaulle Etoile - Nation par Denfert Rochereau, non. 

    Fin du métro. Phew! Déjà je redécouvre cette étrange sensation d'être à nouveau maître de mon temps. Pouvoir caler des rendez-vous et savoir que vous pourrez zapper de l'un à l'autre avec souplesse. Une question: faut-il aimer les gens pour prendre le métro? Après un an de transports sous-terrains, j'en arrive à une conclusion provisoire: même avec la meilleure volonté du monde, même avec l'âme d'une Soeur Emmanuelle et la compassion d'un Abbé Pierre, un trajet sur la ligne 6 donne des envies de claquer la gueule au monde entier. Comme il a été montré dans un épisode de Bref, le métro est une expérience sensorielle complète. Et on s'étonne ensuite que l'être humain se livre au cannibalisme ou occisse son prochain avec raffinement...

    Bon, il y a pire. Le train à Bangalore, la sécheresse au Sahel et la panique dans la feta. Certes.

    Voila, c'est tout.

    Enjoy! 

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  • Bloc-note express N°197

    Il était temps que ça se termine pour que nous puissions enfin revenir à l'essentiel: les trucs de g33k, les chatons, les cupcakes, le bullshit bingo spécial "social media experts". Il était temps. Certes il y aura des traumatisés, qui s'en prendront aux médias. Un peu comme Giscard qui avait laissé entendre qu'il avait été vaincu par les forces de la dérision.

    Malgré tous les insupportables jeunes punks à mèche et pull sur les épaules réunis à La Mutualité hier soir, il faut reconnaître que le discours d'adieu de Nicolas Sarkoy était plein d'une dignité, d'une maturité qui m'a surpris. Tellement en décalage avec l'image du matamore qu'il a pu véhiculer pendant cinq années. Belle sortie. Belle com. Belle authenticité, ou belle mise en scène de l'authenticité.

    Pour le reste...

    Pour le reste, il était temps que cela se termine...

    A part ça, life goes on and on and on... Et une vidéo vintage en cadeau...

    Enjoy!

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  • Bloc-note express N°196

    Lundi. Veille de 1er mai. Le téléphone est silencieux. Dans le jardin, quelques chants d'oiseaux. Quelques rayons de soleil aussi.

    Quelques perspectives nouvelles, dont celle d'aller à New York fin novembre. Pour le plaisir. Quatre ans que je n'y ai mis les pieds. Impatience. D'ici là... les campagnes électorales françaises seront finies, les partis se seront recomposés. Ou pas. La campagne américaine sera terminée, elle aussi. Cela fera deux mois que le manuscrit du second livre que j'écris avec Nico Prat aura été remis à l'éditeur. Nous finaliserons les détails. Avant d'entamer la promo.

    Le livre. Le second. Sera-t-il plus difficile à écrire que Les Miscellanées d'Internet? Peut-être. Car dans les Miscellanées, nous avons organisé le chaos. Il est confortable d'écrire un livre où la progression dramatique n'existe pas. Un livre pêle-mêle où le maître mot est le vrac, la non-hiérarchisation de l'information. Le second livre sera nécessairement plus organisé, plus structuré. Nico et moi collectons la matière. L'essentiel de l'écriture sera estival. Pour atteindre les 300 000 signes. Ou plus. La matière première est riche. Il y aura de l'Internet dedans. Mais pas que ça.

    Je débats sur Newsring.fr. A dire vrai, je fréquentais peu le site de Frédéric Taddéi, jusqu'à ce que 'on m'invite à y contribuer. Excitant, amusant, ludique. Ca fighte, ça clashe, ça discute.

    A part ça, visionnage du magnifique Exercice de l'Etat de Pierre Schoeller, que je l'obstinais à appeler L'Exercice du Pouvoir. Il n'est pas question immédiatement de pouvoir dans le film. Et c'est ce qui fait sa force. Il s'agit d'exercer les fonctions de serviteur de l'Etat avec hauteur, sens des responsabilités. Le film est une plongée au cour de l'action. Une illustration du glisement progressif de l'honnête homme à l'homme de calculs politiques. Belle mise en image de la citation de John Dalberg Ashton: "Power tends to corrupt and absolute power corrupts absolutely". Même pas une métaphore, dans une mise en scène aride. A voir absolument.

    Enjoy!

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  • Bloc-note express N°195

    Une île au large du Cotentin. Dehors, le vent. Autour, la mer. Normal... Une île. Mais une mer froide, hachée, agitée. Une mer d'avril.
    Un réseau 3G approximatif, dépendant des marées. Etrange. Phénomène déjà constaté de façon empirique en d'autres moments. Les îlots de l'archipel, plus ou moins émergés en fonction des marées font barrage aux signaux émis par les relais de la côte. Difficile de surfer, tweeter, bref de faire ces actes du quotidien devenus presque des réflexes.
    Est-ce une addiction? Vinvin franchit le pas dans un nouvel article publié dans le magazine Clés. Vinvin deviendrait-il luddite? Parallèlement, la lecture du nouveau livre d'Andrew J Keen, Digital Vertigo (pas encore sorti, eh eh) apporte un contrepoint indispensable à la religion du "tout social, tout public". Ca fait du bien. Et pourtant, Dieu sait si je suis un adepte et un évangélisateur fervent de l'utilisation des outils digitaux.
    Mais un peu de contradiction fait du bien à l'heure de l'unanimisme béat.
    Bref, mini-déconnexion partielle d'une semaine. Pas de télévision non plus. Tant mieux. Juste histoire de s'épargner les derniers feux d'une campagne électorale où le nauséabond le dispute au démagogique. Que du bonheur.
    Etre réveillé par le bruit du vent dans les arbres, par celui du ressac. Faire un tour sous le vent, dans les rochers d'une pointe battue par les vagues. Se prendre sa dose d'embruns. En revenir saoulé.
    Et se calfeutrer entre deux grains en écoutant un vieux Steely Dan, Gaucho ou Pretzel Logic. Prendre un livre et dévorer le récit des tribulations d'Eric Fottorino au Monde. De son entrée en journalisme au moment où il inscrit son nom en Une du quotidien succédant à Beuve-Méry, Fontaine ou Colombani. Belle écriture. Témoignage touchant d'un honnête homme.
    La déconnexion est l'occasion de se replonger dans la lecture. Pendant des heures. Sans tentation de réaction immédiate, le temps d'un tweet, d'un statut Facebook ou d'un pin sur Pinterest. Dégustation des "Rêves Oubliés" de Léonor de Récondo, tranches de vie d'une famille de réfugiés basques espagnols fuyant le franquisme, pris dans la seconde guerre mondiale. Une histoire simple de rêves oubliés par la force des choses. Lecture de l'indispensable essai de Thomas Jamet, "Ren@issance Mythologique", confrontation entre les mythes fondateurs de nos civilisations et l'hyper-modernité technologique. Tout est lié, même Lady Gaga, réincarnation de la Déesse-Mère. Ebouriffant!
    Et pendant ce temps, hormis le perfectionnisme de Donald Fagen et Walter Brecker (cf plus haut), toujours en bande-son, Zeus, Revolver, Rodriguez et un best of de Metallica.
    Enjoy!

    Envoyé de mon iPad

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