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  • Dans mon iPod ce weekend... Rory Gallagher

    Rory Gallagher est mort à 46 ans, mort fatigué. Trop d'alcool, trop d'excès. Il aurait pu vivre très vieux à l'instar de ses maîtres bluesmen. Il aurait dépassé la soixantaine. N'aurait rien perdu de son toucher de guitare exceptionnel. Et remplirait les salles de fans avides d'assister à des shows intenses, sans frime, sans effets spéciaux.

    Retour sur un pur guitar hero... Rory Gallagher, Follow Me

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  • Eloge de la Délicatesse

    la délicatesse,foenkinos,audrey tautou,françois damiensJ'ai vu en avant-première l'adaptation de La Délicatesse, le roman de David Foenkinos.

    Parlons de Foenkinos. Je n'avais pas lu La Délicatesse. Pas envie, lalgré les recommandations de mon entourage. Je n'avais pas aimé son Potentiel érotique de ma femme. Surfait, artificiel. Une lecture abandonnée après quelques chapitres. Pas une bonne entrée en matière...

    David Foenkinos et son frère Stéphane ont filmé La Délicatesse. Avec talent. Un film fin et délicat. Une comédie romantique qui réussit à surprendre le spectateur par son ton et sa fraicheur. Une alchimie entre le jeu des acteurs, tout en retenue, la musique, légère signée Emilie Simon, et une narration sans pesanteur.

    On croit en cette histoire d'amour naissante entre deux personnages attachants. Audrey Tautou, personnage étrange, toute en minceur extrême et ingénuité. Magnétique. François Damiens, aux antipodes de son personnage extraverti de l'Arnacoeur, dans cette incarnation d'un gros nounours, pataud et irrésistible.

    On pourrait craindre l'artifice, les situations bancales. On a l'habitude des histoires d'amour dégrossies à la tronçonneuse façon téléfilm. Des films commençant par un deuil, lourds de pathos, de larmes. Rien de cela dans le film des Foenkinos Brothers. On progresse par petites touches. Le bonheur simple. Le choc. La reconstruction. On a envie d'y croire. On y croit sans se forcer. 1h48 qui filent sans qu'on s'en rende compte.

    On ressort de la salle avec la banane.

    Et l'avant-première... Il y avait Audrey Tautou, François Damiens, Joséphine de Meaux, Monique Chaumette, Arianne Ascaride, Audrey Fleurot... Audrey Fleurot? La grande rousse aux yeux bleus, qu'on voit aussi dans Intouchables. Emouvante... Enfin, j'dis ça, j'dis rien...

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  • Je n'aime pas le lundi

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  • Tattooisme, portraits du tatoueur en artiste

    tattooisme, chris coppola, frédéric claquinTattooisme, c'est un livre de Chris Coppola et Frédéric Claquin. Format livre d'art. Pas une étude sociologique sur les adeptes du tatouage. Un livre de rencontres avec des artistes véritables. Un quasi-catalogue d'exposition. L'art du tatouage, avec ses écoles, ses styles, ses partis pris, ses inspirations et influences.

    Le tatoueur est un authentique plasticien, un peintre qui aurait choisi comme support d'expression le corps humain, avec ses pleins et ses déliés, ses rondeurs et imperfections. La peau est une matière molle et monochrome. L'art du tatoueur est de la réhausser, de lui donner couleurs et reliefs. Un art qui n'est pas exposé en permanence, le support, vivant, montrant ce qu'il veut, quand il veut. L'artiste crée, en fonction de son inspiration et du désir de son tableau humain. On sent la relation de confiance et le désir de quelque chose d'unique. Chaque tatoueur a son style, comme le grapheur. L'inspiration vient de l'art japonais, de Giger, du cartoon, du cubisme, de l'heroic fantasy. Pas de visages, pas de modèles en pied. des morceaux de corps illustrés, enluminés, sublimés.

    Je ne suis pas moi même adepte du tatouage, la tentation ne m'a pas effleurée. La dimension définitive, peut-être... La peur de me lasser d'une oeuvre sans pouvoir la décrocher... Le conditionnement socio-culturel probablement. Mais la vision des oeuvres d'Easy Sacha, de Jean-Luc Navette, de Didier Ra, de Ludo aka Kidink ou Bugs est absolument fascinante.

    Tattooisme, Chris Coppola et Frédéric Claquin, Editions Herscher

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  • J'ai rencontré Partenaire Particulier

    Décembre 2011. Un jeudi. Boulogne. Nuit. J'ai rendez-vous avec Eric Fettweis, fondateur, chanteur de Partenaire Particulier, pour boire une mousse. C'est rock la bière le soir.

    Fin 1985. J'ai 21 ans, je suis en stage dans une agence de com. The Clash a annulé son concert parisien qui accompagne la sortie du mauvais Cut the Crap. Gainsbourg remonte sur scène au Casino de Paris. La new wave a bercé les années précédentes. The Cure va sortir The Head on the Door. Je suis bercé de sons synthétiques. Depeche Mode est au top. MTV existe mais on ne le sait que peu, sinon au travers des images des Enfants du Rock je suis un enfant du rock. J'ai choisi mon camp. Entre punk, synth pop vestiges de la cold wave.

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    2011. Eric a 48 ans. J'en ai 47. Nous sommes des enfants du rock, bercés aux sons d'Edith Nylon, des Comateens, de Devo. Eric a meilleure mine que Daniel Darc. Il est moins mort que Ian Curtis. Moins gros que Robert Smith. On commande des Hoegaarden. On parle musique. Et technologie. Car je suis face à un authentique geek. Le modèle qui code. L'übergeek, quoi.

    1985. J'écoute la Voix du Lézard, une station de radio indépendante qui finira par laisser la place à Skyrock. La Voix du Lézard diffuse Partenaire Particulier, Stefan Eicher, Anne Clark. Pop synthétique. J'enregistre les sons. Je fais des compiles sur cassettes. J'écoute PIL, Depeche Mode, Yazoo, The Assembly, New Order. Et toujours Marquis de Sade, sans synthés. Par fidélité à mes 15 ans. Et la radio diffuse Daho, Indochine. L'année suivante Mylène Farmer, encore mutine. Et Arnold Turboust.

    2011. Partenaire Particulier revient. Avec un album. Pas la n-ième compile surfant sur la nostalgie des golden 80s. Un vrai album. De nouveaux morceaux. Un son plus étoffé. Plus de guitares. Un son plus dur. Un son actuel. Ce son de pop synthétique qu'on entend chez Friendly Fires, chez The Bewitched Hands... A la fois vintage et moderne. Le temps des jeunes gens proprets en costard et coupes de cheveux bien dégagées sur les oreilles est loin.

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    1985-86. Ecole de commerce, soirées et alcool. Une sorte de définitions simple de la consubstantialité. J'y ai appris entre deux concepts marketing et trois notions de management et de droit, à danser potablement le rock. Avec cette élégance qu'on retrouve dans les rallyes chics où les jeunes gens de bonne extraction fricotent (concrètement le rock "essuie-glace" se caratérise par un petit temps intermédiaire qui vient saccader le mouvement... Bref, je me comprends, les initiés verront de quoi je parle). On danse en bramant en choeur "Partenaire particulier cherche partenaire particulière, débloquée pas trop timide et une bonne dose de savoir faire... Savoir fai-aireuh!"

    2011. Je raconte à ma fille de 12 ans que j'ai pris un pot avec Partenaire Particulier. Elle embraye immédiatement "Partenaire particulier, etc...". Aujourd'hui, j'en parle à quelques étudiantes, en début de cours. Elles démarrent au quart de tour... "Partenaire particulier..." Les kids de 12 à 24 ans connaisssent par choeur, au premier degré, ce qui est devenu un standard. On en avait parlé hier avec Eric. Après être passé à autre chose et être entré dans la vraie vie, il ne s'est rendu compte que relativement récemment de l'impact inter-générations du morceau emblématique du groupe. Alors, pourquoi revenir? Par passion. Par envie de proposer autre chose qu'un tube estampillé 80s (N°1 du Top 50 début 1986). Pari audacieux sur un marché de la musique en totale recomposition. J'ai écouté l'album, au départ avec une certaine appréhension. Peur de la nostalgie de synthés et boîtes à rythme trop vintage. J'ai monté le son. Gros son de guitares. Morceaux taillés pour le dancefloor. Textes malins. Un bon équilibre. 

    A écouter sans a priori! (sur Deezer)

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