Un ouvrage indispensable, incontournable, une Bible, sinon LA Bible... Le Dictionnaire du Rock de Michka Assayas (Bouquins). Subjectif, parfois surprenant, mais très documenté, très riche. Publié en 1999, il mériterait un enrichissement, mais reste une somme impressionnante. A acquérir immédiatement pour qui s'intéresse à la musique.
L'Envers du Rock de Nick Kent (Austral), articles et interviews, des Stones aux Beach Boys en passant par les Guns'n'Roses, les Happy Mondays, Iggy Pop, Sid Vicious... L'envers du décor. Truffé d'anecdotes, par un infiltré de talent. Sans complaisance, avec point de vue et parti-pris.
I Need More d'Iggy Pop. Autobiographie racontant les années Stooges de l'Iguane. Brut de fonderie comme l'écoute de Raw Power. Une vision de l'intérieur, sexe, drogue et rock'n'roll. Un zeste d'auto-complaisance, une forte dose d'authenticité.
Je me souviens du rock'n'roll de Gilles Verlant (Actes Sud)... Sur le modèle du Je me souviens de Pérec, à la sauce rock. 500 souvenirs. Un magnifique exercice de style passionnant, mélangeant le futile et l'essentiel.
Mort aux Ramones de Dee Dee Ramone (Le Diable Vauvert), traduit par Virginie Despentes. Vie et mort d'un groupe essentiel. Les faux frères se détestaient, mais ont cohabité pendant 25 ans, à la poursuite du succès. Sexe, drogue... beaucoup de dope et des scènes d'anthologie.
The Mansion on the Hill de Fred Goodman... Un ouvrage indispensable jamais traduit en français et pourtant essentiel narrant la naissance du music business. Comment à la fin des années 60, les artistes et leurs agents ont pris le contrôle de leur production artistique, et ont échappé au contrôle absolu des maisons de disques qui avait prévalu pendant la décennie précédente. Les acteurs incontournables de cette période dorée, Dylan, Neil Young, Springsteen...
Autre opus majeur: Hit Men, de Fredric Dannen ou la naissance de l'industrie du hit aux Etats-Unis, depuis les années 30 jusqu'aux années disco. Encore du business, mais aussi du scandale, avec entra autres celui des payolas qui coûta sa carrière à l'un des deejays américains les plus fameux, Alan Freed. Non traduit en français, dommage!
Nightclubbing d'Alain Pacadis (Denoel)... Pacadis, le chantre des nuits parisienne des années 80. Punk, disco, dope, naufrage... Témoignage d'une époque révolue, et belle écriture.
Je pourrais aussi mentionner la bio de Jimi Hendrix par Charles Shaar Murray, il y en aurait tant d'autres... Commencez par ceux-là... et keep on rockin'!!!
Enjoy!
Commentaires
Bonjour,
Suite à la lecture de votre article, je me permets de vous signaler le récent lancement d'un blog collectif sur la pop (au sens large), pas sans rapport avec ce dont vous parlez. Nous nous sommes en effet donné pour objectif de sortir du "j'aime / j'aime pas" et de répondre à la question : "Qu'est-ce que c'est ?"
Vous trouverez par exemple :
- Un article d'Emmanuel Burdeau sur McCartney, où il tente de définir ce qu'est une mélodie (réponse : une histoire de clairière...) :
http://www.on-a-good-day.net/article-18261493.html
- Un article de Cyril Neyrat sur Dee Dee Ramone, qu'il ramène justement dans le champ de la pop en le comparant à... McCartney :
http://www.on-a-good-day.net/article-18343484.html
- Un article sur Ladybug Transistor, où je me demande s'il n'y aurait pas de la pop à fond de couleur (Beach Boys) et de la pop à fond blanc (Beatles) :
http://www.on-a-good-day.net/article-18448981.html
Et beaucoup d'autres choses, c'est un blog quotidien, rédigé par sept personnes. Il y a aussi moyen de s'inscrire à une Newsletter, afin de recevoir deux articles par semaine.
Espérant vous y lire (de mon côté je mets votre site en lien)
Sylvain