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johnny hallyday

  • Johnny

    johnny hallyday,johnny,rock français,variétéJohnny... L'homme aux 100 millions d'albums. L'éternelle "Idole des Jeunes". Le rocker. Les hommages fusent. Johnny croule sous les fleurs. Ze French Elvis osent même certains médias étrangers. Respect. 

    Au risque de casser l'ambiance, je me demande quand même si Johnny n'a pas contribué à tuer le rock français. A force de n'en être médiatiquement parlant que son seul représentant. Qui remplissait les stades, certes. Et qui faisait appel à des pointures de la 6 cordes, que ce soient Nono Krief ou Yarol Poupaud. Ou Mick Jones (celui de Foreigner, pas celui de Clash). L'odeur du rock'n'roll, le goût peut-être. Mais était-ce vraiment du rock'n'roll? Ou la calcification éternelle du rock français.

    A ses débuts, Johnny est le rock. Comme Eddy. Ou Dick. Les fans cassent les sièges. C'est le bordel Place de la Nation. Le rock est dangereux. Les rockers sont dangereux dans la France du début des années 60. Johnny devient l'idole des jeunes, la mascotte de salut les Copains. Le rock devient yéyé. les tubes anglo-saxons sont adaptés aux frêles oreilles franchouillardes. Le rock devient variété. Il y aura deux mondes, celui de la variété et celui de la pop music. dans le monde anglo-saxon, la pop est musique populaire. Pas certain que le terme variété existe. Johnny va cohabiter avec Sylvie, Joe Dassin, Clo Clo, Michel Delpech, Michel Sardou. La chanson française. Où est le rock?

    Il n'y a pas de rock français. Ou si peu.

    Il y a des groupes pourtant, il y a des scènes locales. Il y a Le Havre, Rouen, Rennes, Lyon. Des groupes vont émerger. Ils resteront confinés, comme Johnny au périmètre national. La France n'exporte pas son rock, la Perfide Albion ricane. Elle qui a su envahir le berceau du rock, l'Amérique. 

    Les groupes français (ceux qui font du rock) ont-ils une dette envers Johnny? Rien n'est moins sûr. Il suffit de parcourir la liste des invités à l'album hommage "On a tous quelques chose de Johnny" : Louane, Kendji Girac, Calogero, Patrick Bruel, Florent Pagny, Slimane, Amel Bent... De la variété proprette et inoffensive. Certes il y a FFF (parce que Yarol) et Gaetan Roussel (pas très rock). Et Biolay. Mais pas un seul rocker pur et dur. Ils auraient pu inviter Gojira, ça aurait eu de la gueule.

    J'ai beau fouiner, je n'ai aucun album de Johnny dans ma discothèque, que ce soit en CD ou en vinyle. Je n'ai pas été Johnny. Tant qu'à faire, je préférais Eddy. Plus incisif côté écriture. 

    Reconnaissons un mérite à Johnny, celui d'avoir fait monter sur scène en première partie, un jeune guitariste américain, Jimi Hendrix. Mais c'était il y a 50 ans. 

    On va avoir du Johnny jusqu'à plus soif. Des matinales, des émissions spéciales, des nécros préparées depuis des mois et juste décongelées. Les Fatals Picards nous avaient prévenus à l'avance, on sera tous un petit peu tristes, on sera tous un petit peu belges, le jour de la mort de Johnny.


     

    Catégories : Musiques Lien permanent
  • Jean-Marie Périer, photographe

    Il est une légende. Acteur et témoin des 60s, l'homme qui a réuni toutes  les stars d'une époque, sur quelques clichés désormais célèbres avec un style reconnaissable et unique, Jean-Marie Périer. Qui a investi la Maison de la Photographie de Villeneuve d'Aveyron. Un peu par hasard, après s'être installé dans le Quercy, loin de Paris, New York ou LA, où il avait vécu plusieurs vies. 

    Périer, c'est non seulement des photos, Johnny, Sylvie, Françoise, France, Eddy, mais aussi, en passant, John, Paul, George et Ringo, Mick, Keith Charlie, Brian, Bill, Marianne... Il les a tous connus, quand ils étaient des stars en devenir, des aspirants au succès. Il les a photographiés. Ils ne se sont plus ou moins jamais quittés. Quand Daniel Filipacchi dit au gamin qu'il a carte blanche pour shooter les idoles, pour alimenter les pages de Salut les Copains. Périer saisit sa chance. Devient le témoin d'une époque. Sans s'en rendre compte, il était au bon endroit au bon moment. C'est tout. Ca a l'air simple dit comme ça. Quand on y pense. Magie des sixties. Magie d'une presse puissante qui ne compte pas, qui donne à un gamin d'une vingtaine d'année la possibilité de faire ce qu'il aime et de faire ses preuves... en lui en donnant les moyens. Ca parait lunaire, inimaginable avec notre regard de 2016, tout gangrenés par la crise comme nous le sommes. Ca semble fou. Il tombe raide dingue de Françoise Hardy, les clichés sont sublimes, le modèle est sublime. Il la délaisse, pris par sa passion de la photo. Il devient pote avec Dutronc. La suite est connue. 

    Au delà des photos, il y l'histoire, celle d'un type qui a eu plusieurs vies. Qu'il raconte avec humour et émotion dans une vidéo. L'enfance, avec les stars du cinéma qui défilent à la maison. François Périer, le père-star. Henri Salvador, l'autre père. Les sixties finies, il se lance dans le cinéma. Puis art aux Etats-Unis, il y fait de la pub. Il s'installe à Los Angeles, vit une vie de rêve. Puis tourne la page. Il revient en France, se remet à la photo. Il avait tout cédé. Il n'avait plus un appareil. Il était passé à autre chose. Et c'est sa soeur, Anne-Marie, qui le faut collaborer au magazine Elle. Il photographie les couturiers, les top models des 90s. Sa patte est toujours le même, son sens de la mise en scène aussi. La grande leçon, un bon photographe ne fait pas poser des heures. Il scénarise, mais la prise de vue elle-même doit être brève.

    Un jour il s'installe dans l'Aveyron. C'est Dutronc qui lui a donné le tuyau. Parce qu'il a une tante bonne soeur, que dis-je, supérieure d'un couvent en Aveyron. Sacré Dutronc!

    Et il expose. 

    Et on le croise. Il prend son café en terrasse. Il sourit. Il est sympa. Même quand un type de mon genre se pointe juste pour lui dire qu'il a aimé ce qu'il a vu. Des photos de légende. En toute simplicité.

    Maison de la Photographie - Villeneuve d'Aveyron

    Galerie du Causse - Villeneuve d'Aveyron

    Le site de Jean-Marie Périer

     

     

    Catégories : Pop culture Lien permanent
  • Bloc-note express N°111

    vaccin.jpgVaccination faite. Plus de deux heures un vendredi soir. Une douleur en haut du bras gauche (l'auteur de ces lignes, probablement fasciné par le décolleté de l'infirmière a failli se faire piquer l'épaule droite... Car pour être dévot, [on] n'en [est] pas moins homme)... Ambiance décontractée au gymnase. Bonbecs en fin de séance, des Régalad. Et pas de la copie Lidl! De l'authentique. Il n'y avais plus d'oursons. Bla, bla, disclaimers signés dans tous les sens. Questionnaires, pas d'allergies, pas de maladies auto-immunes, pas d'épilepsie, pas de cancer, euh, non, ça va globalement. Bon, vous risquez juste, le syndrôme de Guillain-Barré. Une p'tite paralysie qui commence par le bas du corps. A part ça, l'adjuvant c'est de la graisse. Pour faire court, les requins en ont. On est content.

    Samedi matin, dormi sur le bras gauche. Le chat est matinal. Mal au bras. What else? Un Nespresso pour la route et on passe à autre chose.

    malraux.jpgJohnny est mort. Frédéric Mitterrand se renseigne. Bon, le gars Johnny, hormis quelques bastons de jeunesse, Place de la Nation, pas de cadavres dans les placards, pas d'affaire Markovic, pas de parties fines de l'Elysée. Pas de Patpong à l'horizon. Clean le gars. Nico laisse un mémo sur le répondeur du Ministère. Penser à transférer les cendres au Panthéon. On réveille Malraux. Il a connu les débuts de Johnny. Frédo hésite entre un hommage façon FR3 mitan des 80s (Bonsooooooooooar! Johnny Hallydaaaaay, idoooole de notre éterneeeeeeelle jeunesse, idole des jeunes pour l'éternitééééééé), et un copier/coller de l'hommage à Jean Moulin de son illustrissime précécesseur. Entre ici, Johnny, en ton funeste cortèèèèège. Ca jette. Entre ici, Johnny (quinte de toux, râclement de gorge malrauesque), inventeur du wock'n'woll, pilier de la France éternelle, artisan incomparable des Trente Glorieuses.

     

     

    johnny.jpgDes heures de Johnny dans la presse, à la télé, à la radio. Pendant ce temps, Copenhague, l'Afghanistan, l'Iran, la crise, l'identité nationale, passent à la trappe. Même le foot est relégué au second plan. Il n'y en a plus que pour l'idole des jeunes du début des années 60. Qui ont pris du bide, perdu des cheveux et ne bénéficient pas pour leurs épouses de la prime à la casse, comme le gars Johnny. Ca y'est. Je m'emballe. Impossible d'écrire une ligne sur Johnny sans déraper. Mais Johnny, au delà du performer, est une imposture musicale. Un monument du génie français de la même cuvée que la Ligne Maginot, le Minitel ou le BiBop. Tellement formidable que personne n'en a jamais voulu à l'export... ;)

    Enjoy!

    Catégories : Bloc-note Lien permanent
  • Ah que... le jour de la mort de Johnny...

    Un cri primal pour commencer... Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrgh!

    Ca va déjà mieux... Un peu saturé de Johnny, j'évacue.

    Merci aux Fatals Picards pour cette contribution gentiment ironique à ma catharsis dominicale. Le Jour de la mort de Johnny...

     

    Et cette interview de l'idoleudéjeuneuh, sur Antenne 2, au siècle dernier... Qui tendrait à prouver que la mort de Johnny est un marronnier médiatique au même titre que le spécial Francs-Maçons, immobilier, salaire des cadres, et classement des hopitaux...

     

    Enjoy!

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