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gore

  • Zombie Driver... Mais où sont les radars pédagogiques?

    Zombie Driver (Exor Studio et Trade West SAS) est un jeu vidéo dans le genre gore, et réjouissant parce que gore. Des voitures, des zombies, le choix entre le mode Course sanglante et le mode Abattoir, dans le rugissement de moteurs et le splash du zombie écrabouillé. Ca sort le 10 juin, c'est anti-pédagogique au possible et ça donnera aux hérauts de la société du tout répressif/zéro risque une occasion de dénoncer l'influence négative du jeu vidéo sur la belle jeunesse bien peignée avec pull en cachemire négligemment jeté sur ses frêles épaules... Pas testé, mais la bande annonce est franchement cathartique en ces temps de débat sur la suppression des avertisseurs de radars...

     

    Enjoy!

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  • Kitano vs Rodriguez - Outrage vs Machete

    Deux films, deux réalisateurs que rien ne rapproche sinon le goût exacerbé pour la violence.

    Outrage-p2.jpgKitano Takeshi, japonais, connu aussi sous le nom de scène de Beat Takeshi. Le kid d'Asakusa, quartier populaire de Tokyo. Outrage, son dernier opus, plein de Yakuzas, de froide brutalité, de coups de feus, de morts violentes, filmées de façon presque glaciale, dépassionnée. La critique n'a pas aimé. Trop clinique, gratuit parfois. Une violence qui rappelle celle des films de Scorsese, celle qui vous met dans l'inconfortable position du voyeur impuissant. Outrage est un film âpre. Pas le meilleur de Kitano a-t-on pu lire ça et là. Peut-être s'est-on trompé sur Kitano depuis des années. Du moins en Europe. En France où il est adulé par la presse spécialisée. Elle y a vu un peut-être héritier d'un certain cinéma de qualité - la même presse qui a dénoncé Clint Eastwood comme un infâme faciste avant de le réhabiliter et de l'étouffer sous fleurs et hommages. Chez Kitano cohabitent le bouffon, animateur de jeux télévisés bas du front, et l'auteur. Ses films poétiques ne sont pas les plus intéressants. Dolls exhalait un certain ennui. Hana-bi et Sonatine, détonnaient par l'alternance de poussées de fièvre et de moment de poésie ou de farce. Outrage ne montre qu'une face de Kitano, la brutale. Peut-être la plus proche d'une réalité japonaise qui s'efface tout en influant sur le fonctionnement de la société, avec cette cohabitation permanente entre traditions séculaires et modernité. Peut-être Outrage, avec ses Yakuzas vieillissant, est-il finalement un film sur la perte des repères?

    Machete-Wallpaper-machete-14695551-1680-1050.jpgRobert Rodriguez, mexicain. Proche de Tarantino, avec cette commune passion pour le cinéma de pur divertissement. A ce titre, Machete est un pur produit à déguster sur le pouce en sachant qu'on n'y trouvera pas de réflexion profonde sur le pourquoi du comment, sur les racines du Mal ou que sais-je encore. L'approche est outrancière, filmée nerveusement. La violence est gore, mais un gore réjouissant, car ne se prenant jamais au sérieux. Pas de critique sociale, même si on la sent poindre, le film pourrait être "la revanche des Wetbacks", tant la culture chicano est citée, et exprimée comme presque consubstantielle à la culture des états du Sud des Etats-Unis partageant frontière commune avec le Mexique. Machete est un film d'hommes, et un film féministe. Les femmes manient le flingue, le couteau, féminité exacerbée, sensualité, leadership, elles ne sont pas la récompense du mâle pour le repos du guerrier. Elles règlent leurs comptes, leur vie à tombeaux ouverts, à donf'. Brutales comme des mecs. La vision des mecs chez Rodriguez est binaire, good guys vs bad guys. Le Good Guy, Danny Trejo, dans le rôle-titre a une tête de tueur. Les Bad Guys ont des bonnes têtes d'All American Boys, un peu bourrins, tellement vus dans les films et séries qu'il est réjouissant de les savoir du mauvais côté. Et que tôt ou tard dans le film, leur destin sera contrarié à coup de lames, de lattes, de battes ou de balles... Réjouissant.

    Au final, match nul, avec une petite préférence pour le film de Rodriguez, moment de détente jubilatoire.

    Enjoy!

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