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goldman sachs

  • Inside Job, en apnée dans l'univers de la finance

    inside-job-affiche.jpgEn apnée, car les milieux de la haute finance américaine puent. Puent la désinvolture, le cynisme, l'avidité, la magouille et la corruption. Peu importe que les traders et leurs patrons se fourrent des kilos de coke dans le nez, qu'ils passent leurs nuits avec des escorts et partouzent entre eux, comme l'évoque le film de Charles Ferguson, Inside Job. Peu importe, l'essentiel n'est pas là. L'essentiel est dans le cynisme absolue de l'ingéniérie financière, dans des mécanismes complexes dont l'unique objectif est de générer des profits considérables, sans création de valeur. L'argent pour l'argent. Dans le seul but d'enrichir la banque, ses dirigeants et affidés. Quitte à destabiliser un pays comme l'Islande. Quitte à ruiner de petits investisseurs, tellement heureux de devenir propriétaires sans le moindre apport initial.

    Inside Job est un reportage au vitriol, qui est aussi dévastateur que Capitalism, a love story, sans la subjectivité de Michael Moore. Des financiers passant de Goldman Sachs à la Maison Blanche. Des agences de notation, comme Fitch, S & P ou Moody's qualifiant leurs évaluations de simples "opinions", et attribuant généreusement des AAA à des banques, des produits financiers douteux en connaissance de cause, en échange de quelques millions de dollars. Des conseillers multipliant les conflits d'intérêts et expliquant benoitement devant la caméra qu'ils ne voient pas où est le problème. Obama ne sort pas indemne de cette peinture au noir-Soulage des moeurs de Wall Street. Il a dans son entourage proche la plupart des acteurs et initiateurs de la crise financière de 2008. Tim Geithner, Larry Summers...

    Inside Job va très loin dans la démonstration, en montrant à quel point la gangrène de l'idéologie de la déréglementation absolue des marchés a infiltré le système éducatif américain. Les gourous de la haute finance, chantre des produits dérivés, conseillers de tous poils tiennent chaire à Harvard, Columbia... Formatent les étudiants dans ce moule oàù le maître mot est, pour citer Oliver "Wall Street" Stone,  Greed is good.

    Un film dont on sort assommé. A tel point qu'on ne serait même pas étonné de trouver des traders accrochés aux lampadaires, en application de la bonne vieille loi de Lynch, par de petits propriétaire énervés.

    Enjoy!

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