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Je suis un cri

Assommé. Sidéré. Mal au crâne. Mal à l'âme. Je marche comme un zombie. J'erre. Envie de rien. Envie de partir, loin. Envie de ne plus entendre la rumeur du monde.

Je n'en peux plus des cris de douleur de ceux qui souffrent. J'ai mal à la compassion, je suis compassion, je suis l'autre, qu'il soit niçois, parisien, bengladais, irakien, turc, américain... la liste est infinie.

Je n'en peux plus des leçons de ceux qui savent tout sur tout et qui tentent de faire croire qu'ils ont tout compris, qu'ils ont la solution, les rois du yakafaukon, les experts en tout (donc en rien), ces permanents des plateaux, en érection permanente dès qu'apparaît le micro ou l'oeil de la caméra, qui te racontent tout et son contraire, qui savent, eux, et qu'on est prêts à croire, parce qu'à force de les écouter en boucle on en devient trop cons...

Je n'en peux plus de la fausse compassion des politiques en campagne perpétuelle, prêts à la récupération la plus crapoteuse, se jetant sur les micros tels le nécrophage sur la charogne, qui savent tout sur tout, qui ont un avis sur tout, et qui sur le fond ne font que penser à leur réélection et à leur petite carrière... 

On n'a pas fini de les entendre, ceux qui vont réclamer des mesures d'exception, plus de flics, plus de flingues, plus de surveillance, plus d'état d'urgence, plus de restrictions des libertés au nom de la sécurité, et ceux qui vont relayer en boucle ces paroles au nom de l'audience, au nom du clic...

La machine à fabriquer le consentement est en marche. Pour aller tranquillement vers le pire, oeil pour oeil, dent pour dent. Ce que doivent attendre tous ceux qui dans l'ombre fabriquent ces hordes de décérébrés prêts à se faire sauter, pour nous mener au chaos.

Le vent se lève... il faut tenter de vivre...

 

Catégories : Humeur Lien permanent

Commentaires

  • merci

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