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Bloc-note express N°140

Lundi c'est ravioli. Pour varier, je suggère des tagliatelles (idéalement noires, à l'encre de sèche, pour l'effet esthétique). A déposer chaudes sur un lit d'huile d'olive, grains de sésame, tomates séchées, zeste de citron rapé et ciboulette. Mélanger le tout. Ajouter quelques tranches de bresaola.

moinsquezero.jpgLa semaine dernière c'était Brett Easton Ellis. Icône des gens de goût, des bobos qui lisent les Inrocks. A dire vrai, j'avais lu American Psycho, le pendant trashissime du Bûcher des Vanités, et n'avait pas été emballé par les exploits de Patrick Bateman. Et j'avais enterré Brett Easton Ellis. Pour le trash et la description des racines du mal de l'Amérique, j'avais dévoré Ellroy. Lequel ne se limitait pas aux années 80, mais remontait le temps, jusqu'aux années 40. Ellis est de nouveau dans l'actualité. J'ai dévoré Moins que Zéro. Un roman court. Moins de 300 pages. Intenses. Pas de chichis, de figures de style, de tics. Ecriture à l'os. Clay est un vieil ado ou un jeune adulte, c'est selon. Friqué. Camé. Qui zone à Hollywood avec ses copains camés, friqués. Baise, vomi, sniffs et shoots. Sur fond de X, Go-Go's, Psychedelic Furs. Absurde, désespéré. No Future sur matelas de dollars. Ce qui permet de remettre en perspective American Psycho. Patrick Bateman, trader new yorkais le jours, serial killer la nuit, n'est que ce que deviendront les héros de Moins que zéro s'ils ne meurent pas d'OD.

Il parait que le nouveau livre de Brett Easton Ellis, Imperial Bedrooms, est la suite de Moins que Zéro. Ma curiosité est en éveil...

La semaine dernière il y a eu Londres. C'est chouette Londres quand il fait un temps de fin d'été. Parcourir les allées d'un salon qu'il soit de l'agriculture, du livre ou des nouvelles techno, reste toujours une épreuve, même pas initiatique.  Un salon c'est de la marche à pieds, un bruit de fond permanent, des hôtesses sur talons de 12 cm. Ad:tech, cette année était très orienté sur la performance et les metrics. Pas grand chose sur les réseaux sociaux. Belle soirée du côté de High Kensington Street dans un lieu appartenant à Sir Richard Branson. Chic et de bon goût.

Vendredi dernier, leçon inaugurale devant un parterre d'une trentaine d'étudiants en école de commerce. A propos de com et de numérique. Tous utilisateurs de Facebook. Pas utilisateurs de Twitter. Y'a-t-il des blogueurs dans la salle? Nous le saurons dans les 10 épisodes qui vont suivre! Bon, encore quelques dizaines de slides à produire!

Simon-Werner-affiche-320x423.jpgUn film à voir actuellement: Simon Werner a disparu. Je l'ai vu en avant-première il y a plusieurs mois. Et j'avais été séduit par la forme et l'atmosphère de cette première réalisation de Fabrice Gobert. Un film choral, façon Rashomon. Histoire racontée de quatre points de vue différents. La vie de jeunes lycéens de terminale dans une banlieue sans histoires de l'ouest parisien. Simon Werner disparaît. Nous sommes en 1992. Il n'y a pas d'Internet, pas de portables. Il y a la télé. Les parents. La maison. Le lycée. Les potes. Les fêtes. Les petits mystères d'un monde quotidien et familier. Les acteurs jouent juste. Mention spéciale à Ana Girardot et ses jambes interminables.

Bande-son de la semaine: à découvrir sporadiquement sur Blip.fm.

Enjoy!

 

 

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