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Marketing de la repentance

Je rebondis sur une note de Darkplanneur... à propos de la repentance comme nouveau concept marketing... Tremblez mortels, la fin du monde est proche repentez-vous!!! Vous avez tué les indiens, affamé le Darfour, détruit la couche d'ozone, provoqué la mort du petit panda, causé la fonte des pôles... Pour vous refaire une santé, culpabilisez à mort, bande de salauds infâmes et achetez nos cédés, dévédés, livres, etc.
abc225a0193b830f982a34d59e1d11b9.jpgQue penser de l'album de reprises de John Lennon par les plus "grands artistes contemporains"?  Working Class Hero par Green Day est plus que décent (même si personnellement la version, plus ancienne de Marianne Faithfull me bouleverse toujours autant)...
C'est toute l'ambiguïté du marketing compassionnel... Une idée généreuse... Mais pour combien de doses de cynisme? Live 8 c'était sympa, surtout la réunification éphémère de Pink Floyd... Et après? Live Earth, c'est sympathique.. Et après? Solidays? Concert for Bengladesh? Je suis sceptique... Les artistes donnent une image sympa et généreuse. Le public s'achète une bonne conscience en se disant que c'est toujours ça de fait. Et passe à autre chose.
Une approche en plusieurs temps partant de l'exploitation marketing du sentiment de culpabilité. Stimulus lancé en direction du consommateur. Déclenchement de l'acte d'achat du produit. Jouissance, déconnectée de la promesse initiale avec un sentiment de déculpabilisation. J'ai fait quelque chose de positif. Satisfaction de soi.

Qu'en pensez-vous? 

Green Day: Working Class hero 


Marianne Faithfull: Working Class Hero


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Commentaires

  • Ouais ouais ouais...
    à part We are the world, qui est l'âge d'or du genre, j'ai pas suivi ensuite... ;o)

    Sérieux, la fin justifie presque le moyen. S'il faut que les organisations caritatives adoptent les moyens modernes pour se faire une place dans la planète Capital, ben why not.

    Me fait penser au thème que je viens d'aborder sur le mécenat de Vinci. Mélange des genres ?...

    Autre mélange des genres: Du marketing virtuel dans Second Life. Ben la Suède a fait un pas officiel dedans avec la première ambassade virtuelle. Bon ben pourquoi pas aller chercher des sousous aussi auprès de ce public.

    Est-ce un problème si le produit de marketing repentance trouve des clients ?

    C'est finalement le débat de la société de consommation et de la communication dont on veut faire le procès.

    Marx disait que le capitalisme est une société de production.

    En fait, non. Le capitalisme moderne est une société de consommation. Et pour consommer, faut se faire voir [au sens propre, hein - pas figuré...]

    On ne peut pas être contre le marketing de la repentance. Ou bien sinon, on serait contre le fait que MSF fasse de la publicité [média capitaliste par excellence... non ? ;o) ].

    Au pire, on laisse le CD avant la caisse car on a soudainement peur de la pauvre qualité musicale du produit...

    ps: au fait, et le 17, ça donne quoi ?

  • Nous sommes une société de consommation et le marketing en joue. Les gens achetent et se donnent bonne conscience. Personnellement ce ne me gêne pas tant que ça, le problème c'est qu'il y en a trop. Les enfoires, le téléthon, le sida, le bengladesh, les médecins sans frontières, le grégory lemarchal, ... A force on se sait plus où donner, et on a plus rien à donner. Recentraliser tout ca peut etre? Ou prendre les bonnes décisions pour que dans 20 ans les générations suivantes ne soient pas envahies par ces produits de "bonne conscience"....

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