Lynch s'expose à la
Fondation Cartier. Etonnant. "The Air is on Fire". Un univers de
cauchemars, un certain
humour noir, des choses
absconses, des choses
sombres, des sons, des images, des sculptures, des toiles... Un
univers riche, une manifestation surprenante. Pas d'optimisme. Un univers très personnel de chair et de sang, de situations absurdes. De grandes toiles, variations de gris et noirs. Des photographies, bonhommes de neiges, nus, photos érotiques retouchées à l'aide de Photoshop, corps mutilés, décapités, floutés... Des accumulations d'oeuvres et oeuvrettes du maître, dessins sur des post-it, des serviettes de restaurant, en papier, des blocs notes d'hôtels.
Graffitis, grifonnages, dessins automatiques. Je ne suis pas un inconditionnel de Lynch, je n'ai pas vu tous ses films, et le peu que j'ai vu m'a laissé perplexe. J'ai donc abordé cette visite avec curiosité.
La curiosité du béotien. Comme souvent, lorsqu'on est confronté aux travaux de plasticiens contemporains, on est partagé entre l'
adhésion totale - et certaines oeuvres sont très fortes et dégagent une forme d'émotion - on hurlerait presque au
génie; et le
rejet face à la facilité avec laquelle la note des courses sur laquelle l'artiste à tenté de réveiller ses stylos-bille asséchés est offerte au public comme ébauche ou partie prenante incontournable de la démarche artistique... Bref, on marche à pas comptés sur le
fil du rasoir, génie absolu ou escroquerie intellectuelle? Il y a des deux. C'est peut-être pour cela que je recommande cette exposition.
Plongée dans la folie (?) d'un homme.
Commentaires
Pour compléter, voici une interview de Lynch qui devrait t'intéresser; elle est réalisée par Thomas Clément en partenariat avec Dailymotion, à l'occasion de la sortie d'Inland Empire
ici : http://clement.blogs.com/thomas_clment/2007/02/david_lynch.html
A+
ton blog, toujours aussi bon