L'image est dans mon ordi depuis plusieurs semaines. Image choc, brutale, dérangeante, image qui crée le malaise. La campagne nous a été proposée, fin août, pour diffusion au début de la Fashion Week milanaise. Double page centrale. Un format impactant dans un quotidien. Un format cher. En ouvrant le fichier, j'ai reconnu le style d'Oliviero Toscani, qui réutilise, pour Nolita, les codes de communication de Benetton. Créer un choc, surfer sur une cause juste, jouer la carte de l'ambiguité. Dire non à l'anorexie au début des présentations des collections. Timing parfait et occasion d'attirer l'attention sur les ravages du culte de la minceur extrême. Avec un doute, toujours... La marque n'est pas connue, on sent une volonté d'accroître sa notoriété immédiatement. La rédaction du journal a refusé de diffuser la campagne. En Italie, le Corriere avait fait de même. La Repubblica l'avait acceptée. Aujourd'hui, les médias se sont emparés de l'affaire. Le visuel est repris partout (comme ici-même...). On ne parle que de Nolita. La marque émerge. Elle existe. Mission accomplie... en ne dépensant pas un centime!!! Un vrai bonheur pour sa direction financière!!! Un cas d'école en termes d'optimisation de budget publicitaire!!! Les obsédés du ROI se frottent les mains!!!