Identité nationale, suite... Playlist en vrac... Droite, gauche, de tout, de rien... Ferrat, Mefret, Trenet, Bérus, Renaud, Polnareff...
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Identité nationale, suite... Playlist en vrac... Droite, gauche, de tout, de rien... Ferrat, Mefret, Trenet, Bérus, Renaud, Polnareff...
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Finalement, qu'est-ce qu'être français? Poser la question et ouvrir une sale boîte de Pandore dont vont s'extraire tous les non-dits, tous les secrets de famille pas propres, les bas instincts, l'esprit de fermeture, les réflexes de petits blancs....
La France c'est quoi? Parle-t-on de la France idéale, celle née de la révolution, de la déclaration des Droits de l'Homme, la France des Lumières? Ou de la France d'aujourd'hui qui lamine sa classe moyenne, qui clive sa population en deux groupes séparés par un fossé qui va s'agrandissant. Les possédants, à l'abri de l'impôt, à l'abri du besoin, qui se transmettent par le sang, par l'héritage, biens, charges et statut. Et la France des baisés éternels, partis de rien pour arriver nulle part, gavés de mauvais pain et de jeux télévisés. Ceux qu'il faut maintenir dans l'ignorance de leur condition à coup de belles histoires. Dont la dernière, "restons entre nous sans minarets ni ovins dans la baignoire"...
Notre chère France ne cherche même pas à créer l'illusion que tout est possible. Il n'y a pas de rêve français comme il y a un American Dream. Dès qu'on sort le drapeau, des hordes de connards deviennent experts es-chose footballistique... Pas belle ma France.
Les Cowboys Fringants chantent: "Si c'est ça l'Québec moderne, alors je mets mon drapeau en berne"... Mr Dubuc reprend: "Si c'est ça la France moderne, alors je mets [moi aussi] mon drapeau en berne!"
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Contribution personnelle au débat sur l'identité nationale... Avec un zeste de belgitude. Arno Hintjens, LE Arno, il y a une couple d'années (joli québécisme), avec son groupe TC Matic... Putain, Putain... C'est vachement bien, Nous sommes quand même tous des européens!
A part ça, minarets, bérets, baguette... I don't give a f****!... L'identité nationale un débat qui pue la pastille Vichy et la chemise noire et le vert de gris.
(A mes lecteurs qui découvrent les posts via Facebook, allez directement sur le blog pour visionner la vidéo de TC Matic! ;) )
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Mon Cher Jacques,
Tu me pardonneras ce tutoiement, nous sommes dans la com' tous les deux. Et dans la com' on se tutoie. Même si on n'a pas été pianistes dans le même bordel... A propos de pianistes, justement, parlons-en.
Je suis un ado de la fin des 70s. Un étudiant en école de commerce des années 80. Tes années. Les années de la pub flamboyante. Et je dois l'avouer, tu fais partie de ceux qui m'ont donné l'envie de travailler dans la pub. Put-être même es-tu celui qui a déclenché le processus de fascination pour ce monde merveilleux, où l'on faisait décoller des Citroën du pont des porte-avions. Où les filles étaient toujours belles, montraient le haut. Où on écoutait émerveillés Bernard Cathelat aux heures de prime-time nous parler des socio-styles. Les années où les gourous s'appelaient Philippe Michel, Jacques Feldman, Daniel Robert. Les années où tu nous vendais du Mitterrand. Où l'on était tous de gôche, de cette gôche sympa, parisienne, branchée.
On était cool. On était dans la pub. On voulait faire partie de ce cénacle. De ce milieu de semi-artistes. De demi-dieux, portés au pinacle. Les années où Jean-Paul Goude organisait des célébrations du bicentenaire de la révolution sur les Champs-Elysées. Les plus belles années.
Les dieux de la finance s'en sont mêlés. Les marchands du temple ont jeté leur dévolu sur la pub. La pub est devenue une industrie. Les hommes en gris formatés par McKinsey, le BCG, Arthur Andersen, ont organisé, formaté, pondu du process. Financiarisation, culture du résultat. Pur business. Les artistes sont devenus des businessmen. Le mojo a changé de mains.
Côté gourous, on a plutôt pensé à Jean-Claude Dru. La disruption. Les façons de repenser la com'. Les vieux pubards des 80s sont devenus de bons clients des plateaux télé. Des spin doctors, des conseillers-mercenaires, à qu'on demandait ad libitum de décliner la recette qui avait permis à la Force Tranquille d'emporter l'adhésion d'un peuple... Réplication, copier-coller...
Et le monde a changé. Internet y est pour beaucoup. Le paradigme s'est transformé. Un maelström, un ouragan permanent. Une accélération du temps et des échanges. Finie la communication top-down. Le discours à sens unique des mass-media. Power to the people. Le pouvoir au peuple, qui directement, sans filtre, immédiatement peut exprimer un avis, quel qu'il soit. Tu es resté dans ta posture d'artiste vieillissant, Jacques. Je parle, on m'admire en silence.
Sauf que... Sauf que tu as oublié que le public soit ne t'écoute plus car occupé à autre chose, tant l'offre et les alternatives sont multiples. Soit va réagir immédiatement. Adulation, tacles. Tout est possible. En quelques minutes, voire quelques heures, tu peux voir détruite une réputation que tu as mis des années à bâtir. C'est le nouveau paradigme. Le coup de la Rolex, c'était un peu crétin, mais rattrapable. Chose faite. Internet, la plus grande saloperie. C'était une réflexion de vieux con, bonne pour des fins de banquets de chasseurs émêchés... Gros tâcle. Et puis la dernière sortie. Yaka boycotter Google. Et pis c'est tout. Du Philippe Lucas dans le texte... Oui Jacques... Yaka. Fokon. Tu nous a fait rêver. Là c'est toi qui est dans le rêve. Dans l'illusion d'un monde que tu ne comprends plus. Pas grave, Jacques. Il faut savoir dire stop.
Tu aurais pu devenir un vieux sage, une légende à la Bill Bernbach, à la David Ogilvy. Mais tu parles trop. Tu pontifies. Tu radotes. Arrête de courir, camarade, le monde t'a dépassé. Tu tentes de courir après. Mais il est trop tard.
C'est dommage.
Je garde de toi, le meilleur, d'il y a plus de 20 ans... Une éternité... Et tu sais quoi, Jacques, quand on te cherche sur Google, en associant ton nom à "publicité"... Ta vie, ton oeuvre sont indexés... En revanche, quand on te cherche en tant que "Séguéla" tout seul, tu es associé à tes derniers verbatims, pas vraiment tes meilleures créas... Les mômes ont la mémoire courte. S'ils ne savent pas qui tu étais, ils n'en sauront pas plus sur toi sinon tes derniers "bons mots" chez Ruquier...
Voila, tout est dit.
Bien à toi.
Mr Dubuc, fils de pub 2.0