Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vacances

  • Sirènes

    C'est l'été. Le temps du break, le temps du chill, le temps de la pause. Il était temps. 

    Il était temps de poser les bagages. De se poser quelque part. De presser la touche pause. De se vider la tête, le coeur et l'âme. Le temps de laisser le corps se reposer. Le temps de ne plus penser à rien, sinon au bruit des vagues sur les rochers, du vent dans les ajoncs. 

    Echapper au bruit des sirènes, qui depuis janvier 2015 n'est porteur que de mauvaises nouvelles. De sang. De mort. De merde. Echapper au bruissement obscène de l'information qui tourne en boucle. Du mensonge, de l'approximation qui répétée ad lib. devient vérité première, certitude absolue. Echapper aux images qui s'agrègent en un carrousel infernal. Jusqu'au vertige. Jusqu'à la nausée. Echapper aux gueules de circonstance des professionnels de la compassion qui ont tout compris a posteriori et qui anonnent ce qu'ils feraient si...

    Les pieds nus dans le sable, ressentir quelque chose de vrai, de pur ou presque. Frissonner au contact de l'eau toujours trop froide. S'allonger sur le sol, sur un carré d'herbe fraîchement coupée. Fermer les yeux. Sentir la chaleur du soleil qui crame la peau. Pencher la tête au dessus du bastingage, se prendre des embruns dans la gueule, trouver ça bon, prendre une vague, être trempé et même en rire.

    Fuir les rageux, les cons, les aigris, les frustrés, les haineux, ceux qui savent tout, ceux qui ne savent rien mais font comme si ils savaient, ceux qui ont la certitude d'avoir raison. Ne pas parler politique, ne pas parler fric. Fermer les écoutilles. Se taire. Ecouter. Tenter d'être attentif. 

    Marcher dans le silence. Jouir du son du silence.

    Tenter de s'émerveiller de la beauté des choses.

    Tenter le reset, le reboot. 

    Ralentir le temps, marcher à pas comptés, comme si rien ne pressait plus, comme en suspension. 

    Dormir, sans le bruit des sirènes.

    ...

    Garder quelque part à l'esprit que ce n'est qu'une parenthèse, qu'il faudra reprendre pied dans le bruit et la fureur du monde. Mais que ces instants de lâcher prise, d'abandon absolu sont nécessaires et qu'il faut en jouir tant qu'il en est encore temps. Aussi longtemps que possible.

     

    Catégories : Humeur Lien permanent
  • Bloc-note express N°195

    Une île au large du Cotentin. Dehors, le vent. Autour, la mer. Normal... Une île. Mais une mer froide, hachée, agitée. Une mer d'avril.
    Un réseau 3G approximatif, dépendant des marées. Etrange. Phénomène déjà constaté de façon empirique en d'autres moments. Les îlots de l'archipel, plus ou moins émergés en fonction des marées font barrage aux signaux émis par les relais de la côte. Difficile de surfer, tweeter, bref de faire ces actes du quotidien devenus presque des réflexes.
    Est-ce une addiction? Vinvin franchit le pas dans un nouvel article publié dans le magazine Clés. Vinvin deviendrait-il luddite? Parallèlement, la lecture du nouveau livre d'Andrew J Keen, Digital Vertigo (pas encore sorti, eh eh) apporte un contrepoint indispensable à la religion du "tout social, tout public". Ca fait du bien. Et pourtant, Dieu sait si je suis un adepte et un évangélisateur fervent de l'utilisation des outils digitaux.
    Mais un peu de contradiction fait du bien à l'heure de l'unanimisme béat.
    Bref, mini-déconnexion partielle d'une semaine. Pas de télévision non plus. Tant mieux. Juste histoire de s'épargner les derniers feux d'une campagne électorale où le nauséabond le dispute au démagogique. Que du bonheur.
    Etre réveillé par le bruit du vent dans les arbres, par celui du ressac. Faire un tour sous le vent, dans les rochers d'une pointe battue par les vagues. Se prendre sa dose d'embruns. En revenir saoulé.
    Et se calfeutrer entre deux grains en écoutant un vieux Steely Dan, Gaucho ou Pretzel Logic. Prendre un livre et dévorer le récit des tribulations d'Eric Fottorino au Monde. De son entrée en journalisme au moment où il inscrit son nom en Une du quotidien succédant à Beuve-Méry, Fontaine ou Colombani. Belle écriture. Témoignage touchant d'un honnête homme.
    La déconnexion est l'occasion de se replonger dans la lecture. Pendant des heures. Sans tentation de réaction immédiate, le temps d'un tweet, d'un statut Facebook ou d'un pin sur Pinterest. Dégustation des "Rêves Oubliés" de Léonor de Récondo, tranches de vie d'une famille de réfugiés basques espagnols fuyant le franquisme, pris dans la seconde guerre mondiale. Une histoire simple de rêves oubliés par la force des choses. Lecture de l'indispensable essai de Thomas Jamet, "Ren@issance Mythologique", confrontation entre les mythes fondateurs de nos civilisations et l'hyper-modernité technologique. Tout est lié, même Lady Gaga, réincarnation de la Déesse-Mère. Ebouriffant!
    Et pendant ce temps, hormis le perfectionnisme de Donald Fagen et Walter Brecker (cf plus haut), toujours en bande-son, Zeus, Revolver, Rodriguez et un best of de Metallica.
    Enjoy!

    Envoyé de mon iPad

    Catégories : Bloc-note Lien permanent
  • C'est reparti!!!

    Une note très brève. Il a fallu relancer la machine. Balayer les restes de sable fin, ranger les Docksides. Réapprendre la vie en ville. Retourner à la mine. Enfin... pour peu de temps... Dans quelques semaines, changement de paysage, changement de perspectives, nouveaux objectifs, nouveau média, nouveau métier. Faire son trou, trouver sa place dans une nouvelle entreprise. Etre au top, tout de suite.

    Adieu ancien média, adieu papier. Je quitte le quotidien de référence. La marque icônique du paysage médiatique français. Après presque neuf ans de ce qu'il est convenu d'appeler de "bons et loyaux services". Thème déjà évoqué fin juillet, avant les vacances et le grand bol de crachin et d'embruns d'un été pourri.

    Je n'ai rien vu des jeux olympiques. Les dix dernières minutes de la finale de handball regardées un jour de pluie m'ont conforté dans l'idée que je n'avais rien manqué. Ni le babil insupportable de journalistes sportifs décérébrés et chauvins, ni les commentaires ineptes des invités...

    Je n'ai pas lu le journal... quelques articulets piochés ça et là dans La Manche Libre et Ouest France. Libé, une ou deux fois.

    J'ai dévoré des romans, j'y reviendrai. Pour parler d'autre chose que de la sempiternelle rentrée littéraire...

    Je n'ai pas blogué non plus. Ni lu de blogs ar ailleurs. Juste un peu de Facebook, pour partager des impressions, quelques photos...

    Pas blogué... Rien écrit. Pendant un mois. Repos total. Sevrage technologique... Difficile!

    Mais les affaires reprennent, l'envie d'écrire aussi.

    Dans quelques semaines, je mets un pied frétillant dans l'univers du jeu vidéo... Voila la nouveauté. Plus de détails à venir... ;-)

    Enjoy!

    Lien permanent
  • Retour de vacances

    Retour de vacances, reprise d'un rythme normal... pas simple au mois de mai...

    Pendant la semaine écoulée... bilan simple et rapide... Lectures... Facebook, Mode d'emploi, coécrit par Karine Papillaud. J'y reviendrai. Un livre bien fait, qui réussit une vraie démarche d'explication pratique du phénomène. Autre lecture: Killing Yourself to Live de Chuck Klosterman. Journaliste pour Spin, entre autres. Un vrai livre par un fan de rock pour fans de rock. Une quête existentielle au travers des Etats-Unis, sur la route. Version moderne et égocentrée du pavé mythique de Kerouac?

    C'est bon de pouvoir s'offrir un break. Le soleil, qui réapparait (enfin) redonne la pêche! Yeah!  

    Des changements à venir, mûrement réfléchis. L'aboutissement (?) d'une démarche entreprise grâce à ce blog, aux rencontres qu'il a généré. :-D

    Plus tard dans la journée... le Bloc-Note express N°40 39 (bizarrement, je constate que le Bloc-note N°38 est porté disparu...).

    Demain, quelques items vus au Japon. Mercredi, Cover Story. Etc, etc... Life goes on!

    Enjoy! 

     

    Lien permanent