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françois damiens

  • Peut-on dire du bien de la Famille Belier?

    la famille bélier, damiens, viard, elmosninoJ'ai essayé, je le jure! Oui, je le jure sur la tête de Michel Sardou. Je suis allé voir le film que Télérama avait... OK, je sais, vous me voyez venir... Télérama + ma tronche de parisien, ça sent le snobisme bobo à plein nez. Je vous l'accorde... Oublions Télérama. J'ai joué la carte Intouchables. La carte Nakache-Toledano, plus la carte je-suis-en-vacances-je-n'ai-pas-envie-de-me-prendre-la-tête, esprit ouvert, détendu, avec la vraie envie de me faire plaisir. Et puis j'aime bien Sardou. Et Metallica. Et Baxter Dury. Sardou, je sais, c'est inavouable, comme Mike Brant. Mais ça se brame, en voiture, sous la douche. On connait par coeur. Le plus dur est de se l'avouer et de l'avouer. J'aime (et je préfère) Ferrat. Mais ça me regarde. Sardou, c'est comme une sucrerie, comme une tartine de Nutella. Bref, je suis conscient qu'en faisant cet aveu... Cela dit, j'en connais, des princes du bon goût musical, qui sont fans de Goldman... Yark, yark. Non, je ne balancerai pas de nom... Donc Sardou.

    Damiens, Viard, Elmosnino... un sans faute côté casting sur le papier. Sérieusement. Même si au final c'est Elmosnino qui s'en sort le mieux. Mais son personnage de prof de musique frustré d'être confiné en zone rurale et obsédé par la variété française et Michel Sardou mériterait presque un film entier, un film comique. Viard et Damiens en couple de sourds mériteraient eux aussi un film entier. Le genre de film qui permet de décrocher un César catégorie meilleure interprétation d'un handicap (le type de performance dont raffolent Dustin Hoffman ou Daniel Day-Lewis)... Et l'histoire de la gamine qui vit à la campagne mais qui a une voix d'or mériterait à elle seule un film entier. En fait la famille bélier, c'est comme les poupées russes. Il y a plusieurs histoires dans dans l'histoire. Plusieurs films dans le film. Et un scénariste qui ne s'est pas foulé pour raccorder ces histoires les unes aux autres. Du coup, l'ennui gagne, il ne se passe pas grand chose. Bien sûr on rit. Bien sûr il y a de l'émotion au détour de quelques séquences plutôt bien pensées, mais qui tombent un peu comme un cheveu sur la soupe... Séquences un peu putassières sur le mode, vous voulez de l'émotion, en voici une truelle. 

    La Famille bélier, c'est du cinéma populaire qui se fout un peu du peuple. Du cinéma paresseux qui ne fonctionne que par accumulation de situations sans souci de style ni de vraisemblance, qui aurait pu être bien foutu, ambitieux. Qui est juste malin et presque cynique. Evidemment, à l'aune du succès de Qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu ou de Rien à déclarer... on se dit qu'au moins on a vu un film populaire sans Christian Clavier ni Dany Boon. Ca rassure. Ca console. Et on se dit que c'est déjà ça de gagné...

    Catégories : Ciné Lien permanent
  • Eloge de la Délicatesse

    la délicatesse,foenkinos,audrey tautou,françois damiensJ'ai vu en avant-première l'adaptation de La Délicatesse, le roman de David Foenkinos.

    Parlons de Foenkinos. Je n'avais pas lu La Délicatesse. Pas envie, lalgré les recommandations de mon entourage. Je n'avais pas aimé son Potentiel érotique de ma femme. Surfait, artificiel. Une lecture abandonnée après quelques chapitres. Pas une bonne entrée en matière...

    David Foenkinos et son frère Stéphane ont filmé La Délicatesse. Avec talent. Un film fin et délicat. Une comédie romantique qui réussit à surprendre le spectateur par son ton et sa fraicheur. Une alchimie entre le jeu des acteurs, tout en retenue, la musique, légère signée Emilie Simon, et une narration sans pesanteur.

    On croit en cette histoire d'amour naissante entre deux personnages attachants. Audrey Tautou, personnage étrange, toute en minceur extrême et ingénuité. Magnétique. François Damiens, aux antipodes de son personnage extraverti de l'Arnacoeur, dans cette incarnation d'un gros nounours, pataud et irrésistible.

    On pourrait craindre l'artifice, les situations bancales. On a l'habitude des histoires d'amour dégrossies à la tronçonneuse façon téléfilm. Des films commençant par un deuil, lourds de pathos, de larmes. Rien de cela dans le film des Foenkinos Brothers. On progresse par petites touches. Le bonheur simple. Le choc. La reconstruction. On a envie d'y croire. On y croit sans se forcer. 1h48 qui filent sans qu'on s'en rende compte.

    On ressort de la salle avec la banane.

    Et l'avant-première... Il y avait Audrey Tautou, François Damiens, Joséphine de Meaux, Monique Chaumette, Arianne Ascaride, Audrey Fleurot... Audrey Fleurot? La grande rousse aux yeux bleus, qu'on voit aussi dans Intouchables. Emouvante... Enfin, j'dis ça, j'dis rien...

    Enjoy!

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