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die mauer

  • Berlin - Choses vues #4

    Je me rappelle de ce soir-là. Le 9 novembre 1989. Coincé dans les embouteillages, sur le Boulevard Lannes, ou peut-être Suchet. Fin de journée de taf'. Et cette annonce sur France Info. Le Mur de Berlin est tombé. Il  s'est ouvert, les Berlinois de l'Est affluent à l'Ouest pour profiter d'une liberté toute neuve. J'ai eu les larmes aux yeux. Comme un con. Overdose émotionnelle. Berlin que j'avais connu plusieurs années auparavant, fermé. Tout à coup, une brêche dans le Rideau de Fer, le début de la fin du bloc de l'Est. Mais ce soir-là, on ne le savait pas encore. Juste une émotion forte. Un instant unique. Un weekend passé devant la télé, à grapiller les informations, les images. A essayer de comprendre ce qui s'était passé. Et la semaine passée à organiser la virée sur place, pour aller voir, pour vivre une tranche d'histoire. Le weekend suivant, l'affaire était lancée. On the road. Fahr, fahr, fahr auf der Autobahn... Nach Berlin. 7 potes, un Renault Espace de location. La virée du siècle. Conduire toute la nuit et arriver à Berlin au petit matin, au milieu des Trabant. Visiter, humer l'air du temps, participer à la liesse. L'album-photo, le voici, vingt ans après. Berlin a changé, s'est reconstruit. J'y suis retourné en 98. Les traces du Mur ont été effacées. Se ballader sans contraintes dans la partie orientale laisse toujours une impression étrange à ceux qui ont connu l'avant...

    Berlin - Novembre 1989 / November 1989
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  • Berlin - Choses vues #2

    Die Mauer 1989.jpg

    (Credits photo: Antoine Dubuquoy - DR)

     

    Berlin... "It should be easier to go to your neighbour that to go to the moon"... Inscription sur le Mur, photographiée en 1989, quelques jours après son ouverture. Le message était fort. Exprimant la frustration des Berlinois de l'Ouest, encerclés de murs.

    Berlin, c'est ce souvenir des stations de métro des lignes U6 et U8 de Berlin-Ouest, que les hasards de la géopolitique avaient placées en territoire est-allemand. Ces stations doù les rames ne s'arrêtaient pas. Hors du temps. Avec leurs affiches publicitaires de 1961. Surprenantes, vingt ans après. Stations fantômes à l'éclairage chiche, rappelant sans cesse le Rideau de Fer, la Guerre Froide.

    Et pour l'atmopshère, rien de tel que les climats glaçants de Warzsawa, extrait de Low, l'un des piliers de la trilogie berlinoise de David Bowie.

     

    Enjoy!

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  • Berlin - Choses vues #1

    Die Mauer muss Weg... Berlin avant 1989. Le cri du coeur des berlinois. Il faut détruire le Mur, érigé par Walter Ulbricht le 13 août 1961. Lequel avait décrété quelques temps auparavant: "Niemand hat die Absicht ein Mauer zu errichten". Personne n'a le projet de bâtir un mur. Berlin est LA ville qui a impressionné mes 17 ans. Le Mur, le passage du Rideau de fer en train, au cours d'un voyage scolaire organisé par mon prof d'allemand de 1ère. Passage de la frontière. Contrôles des passeports à bord du train. Chiens, barbelés et miradors. Nuit sans sommeil avec l'excitation de la traversés de l'Allemagne de l'Est. Dont les seules images provenaient des films d'espionnage (Le Rideau déchiré d'Alfred Hitchcock, La Lettre du Kremlin de John Huston). Arrivée au coeur de la Prusse Orientale. Le Mur, les murs. Blancs. Contrôles. Chiens et barbelés. Kalachnikovs. Et Berlin. LA ville qui ne dormait jamais. Provocation permanente. Enclave occidentale en terres rouges. Publicités lumineuses. Building des Editions Axel Springer (Bild) à deux pas du Mur. Quelques jours d'un tourisme grave, le long de la frontière avec les VoPos (Volkspolizei) juchés dans leurs miradors qui matent à la jumelle les touristes qui, juchés sur des promontoires regardent ce qu'il y a derrière le Mur. Mur couvert de graffitis à l'Ouest, immaculé à l'Est. Les silhouettes des fugitifs se distinguant mieux sur une surface claire... Histoire d'ajuster le tir... Check-Point Charlie et les deux camps se faisant face. Sie verlassen den amerikanischen Sektor. Vous quittez le secteur américain de la ville. GIs, jeeps et M16 face à la Volksarmee. La Guerre Froide palpable.

    Berlin Ouest et une vie alternative. Berlin où Bowie était venu enregistrer Low et Heroes. Berlin et le Hansa Studio. Am Mauer. Près du Mur. Berlin et Nina Hagen. Transfuge de l'Est, expulsée avec son beau-père, chanteur folk contestataire, Wolf Biermann. Mère cantatrice, Eva-Maria Hagen. Nina et le punk. Et sa version de My Way. Relecture de la version de Sid Vicious avec paroles dédiées à Berlin. Berlin du tote Stadt, mit Stacheldraht aud weissen Zaunen. Berlin ist alt und voll Gewalt. Berlin, ville-morte avec ses barbelés et sa violence.

    Enjoy!

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