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1981

  • Bloc-note express N°197

    Il était temps que ça se termine pour que nous puissions enfin revenir à l'essentiel: les trucs de g33k, les chatons, les cupcakes, le bullshit bingo spécial "social media experts". Il était temps. Certes il y aura des traumatisés, qui s'en prendront aux médias. Un peu comme Giscard qui avait laissé entendre qu'il avait été vaincu par les forces de la dérision.

    Malgré tous les insupportables jeunes punks à mèche et pull sur les épaules réunis à La Mutualité hier soir, il faut reconnaître que le discours d'adieu de Nicolas Sarkoy était plein d'une dignité, d'une maturité qui m'a surpris. Tellement en décalage avec l'image du matamore qu'il a pu véhiculer pendant cinq années. Belle sortie. Belle com. Belle authenticité, ou belle mise en scène de l'authenticité.

    Pour le reste...

    Pour le reste, il était temps que cela se termine...

    A part ça, life goes on and on and on... Et une vidéo vintage en cadeau...

    Enjoy!

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  • Mitterrand et moi, spécial 10 mai 1981

    PS, Mitterrand, 10 mai 1981Ce jour là je n'avais que 17 ans. Pas encore majeur, pas encore le droit de vote. Pas voté pour Mitterrand donc... Conscience politique assez floue, en milieu scolaire plutôt conservateur... Banlieue ouest, Versailles, je vous la fais courte. Quelques petits camarades à particule se pointant le 21 janvier, brassard noir, imper kaki. Quelques autres rêvant de casser du gauchiste une fois le bac passé. En 78, nous avions déjà vécu l'attente des résultats des législatives, la gôche devait passer. Les fonds publics devaient se tarir pour l'enseignement privé consfessionnel sous contrat. En 81, Giscard se colle dans le mur. Fête à la Bastille. Rien vu sinon la tronche grisâtre de mes potes de lycée prêts à l'apocalypse, le déferlement des Rouges. Il y en avait bien un ou deux, écharpe indienne autour du cou, qui brandissaient une rose. Et moi... qui ne savait pas trop. Mais qui au sortir de l'adolescence, grand échalas pas vraiment sportif, déjà passionné de rock et de punk, a trouvé que se la jouer gauchiste était une posture sympathique, qui collait même assez bien avec les valeurs humanistes prônées par les bons pères Eudistes...

    Pas à un paradoxe près, je défilais en 84 pour soutenir l'école libre. Lisais Libé avec une délectation particulière, en particulier le jour des "Chéries". Il y avait des radios libres. J'écoutais toujours du rock, plus que jamais, Clash, Nina Hagen. Les années ont passé. Je votais à gauche systématiquement, proche d'un centre gauche humaniste, jamais encarté, toujours méfiant par principe à l'égard des partis, organisations et appareils. En 88, j'ai voté Mitterrand. Ma première Présidentielle. On avait eu la cohabitation. "Au secours la Droite revient". Les jeunes loups du RPR, cravate au vent. Pasqua, Pandraud. Les voltigeurs motocyclistes. Kermitterrand se prenant pour Dieu. L'incroyable Jack Lang. La Fête de la Musique. Des tas de souvenirs en vrac. Les années 80, quoi.

    Depuis, il y a eu de la littérature. Des révélations. Dieu avait-il joué double jeu? Bousquet, la francisque, Mazarine et Anne Pingeot... Va comprendre. Mes années Mitterrand s'étalent de la sortie du lycée aux débuts de ma vie professionnelle. Une éternité. Depuis, j'ai filé 20 € au MoDem en 2007, 20 € à Europe Ecologie plus récemment. 50% déduits de l'impôt sur le revenu. Et je suis revenu de tout. Fin des croyances et entrée dans la maturité... ;) Mitterrand, ça a eu de la gueule quand même, même avec des ministres communistes...

    Enjoy!

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