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  • Rock'n'roll attitude

    Musique avant tout. Musique à fond. Partout, tout le temps. Depuis longtemps. Faire du bruit. Mettre tous les curseurs sur 11. Coller tous les niveaux dans le rouge. Danser comme un fou devant la scène. Ivre de sons, ivre de bière. Pogoter sur 3 accords. Jouer de l'air guitar les yeux fermés. Tenter de chanter plus fort que les Marshall. Se faire péter les cordes vocales en braillant Highway to Hell ou Stairway to Heaven. Secouer la tête à s'en déboîter les cervicales. Rester debout des heures. Sauter en l'air. Tendre le majeur vers le ciel. Lever le poing. Index et auriculaires tendus. Onduler avec ses frères et soeurs de concert juste quelques heures. Etres ébloui par les projecteurs. Sous la pluie. En plein soleil. Dans un stade, une arène, un champ, un parc, un club, un bar. Moments inoubliables. Moments de folie pure. Moments de communion. Moments d'émotion. Moment de délire. Moments juste beaux. 

    La folie avinée des Pogues. La folie pétique d'Higelin. Les harmonies des Fleet Foxes. Les riffs d'Angus Young. Les rythmes martiaux de Rammstein. La furie électrique de Neil Young et Crazy Horse. Le gigantisme de Pink Floyd à Versailles. Le Mur de Roger Waters. Le mur de son des Queens of the Stone Age. La déglingue d'Iggy et des Stooges. La voix incertaine de Rodriguez. Les nuits Fauve au Bataclan. Le jeu de guitare de Willie Nelson. L'épure d'Eyeless in Gaza. Le picking de Mark Knopfler. Les Shiny Happy People de REM. Le Karma Police de Radiohead. Les trois heures de Springsteen qu'on aimerait voir durer encore et encore. Le bordel des Libertines. L'araignée de Robert Smith. La voix de Siouxsie. Les mélodies des Bewitched Hands. Le délire communicatif de Didier Wampas. Le weekend à Rome de Daho. Les harangues de Jello Biafra. Le blues crade de Seasick Steve. Les cheveux d'Alison Mosshart. La magie des Sparks. Les yeux d'Anna Calvi. Quelques souvenirs en vrac. Il y en a tant d'autres.

    On fait quoi maintenant? On y retourne. On y retournera. Pour le fun. Pour la joie. Pour être ensemble. Parce que c'est léger. Parce qu'on a besoin de cette légèreté dans un monde qui part en vrille. 

    Mais on gardera inscrit quelque part, gravé dans la chair, imprimé dans la mémoire, ce putain de 13 novembre 2015. On chialera en silence. On pleurera notre innocence définitivement perdue. On se regardera. On regardera l'autre, on ne sait jamais. On aura ce petit pincement quelque part. Et si... Difficile d'évacuer. Les salles de concert, les festivals. Tous les lieux que ces crevards frustrés, aux cerveaux abominablement lavés aux croyances moyen-âgeuses, rêvent de voir effacés. Au nom de quoi? Au nom de qui? Dieu, Yahvé, Allah s'en battent les cojones. Ils ont créé l'Homme libre. Pour qu'icelui ait la latitude de ne pas croire en eux, les gars. What else? What the fuck?

    En attendant, messieurs-mesdames les talibans, Hey Hey, My My, Rock'n'Roll Will Never Die.

     

    Catégories : Humeur, Musiques Lien permanent