Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Eté de festivals (épisode 1): Marquis de Sade encore, et Depeche Mode

Je suis allé en Bretagne. A Carhaix, aux Vieilles Charrues, pour voir Marquis de Sade. Pour la 3ème fois. Je me rappelle les mots que Frank Darcel m’avait écrit dans la dédicace d’un de ses livres, Le Dériveur. Je lui avais confié combien MdS avait compté dans mon initiation musicale. Il avait évoqué l’hypothèse d’une éventuelle reformation, des mots suivis d’un point d’interrogation. Il n’y croyait pas. Moi non plus. J’avais suivi ses projets suivants, Republik, notamment. Fidélité à nos passions d’adolescents. Marquis de Sade, son style unique, cette musique sombre et puissante. Et inoxydable. Des albums que j’ai continué à écouter au fil des années. Jusqu’à cette annonce improbable d’un concert unique à Rennes. Déjà raconté ici. La divine surprise du divin Marquis. La magie intacte. Cette petite peur d’être déçu. On ne se méfie jamais assez des reformations. Souvent pathétiques. Le poids des ans, la surcharge pondérale, les voix approximatives, la gestuelle arthritique. MdS a surpris par sa fraicheur et sa puissance.

 

marquis de sade,les vieilles charrues,depeche modeL’annonce d’une mini-tournée m’a mis en joie. J’ai pris mes places pour Villette Sonique. MdS en format festival, plus court, plus ramassé, mais l’occasion d’entendre une nouvelle fois les titres de Dantzig Twist et Rue de Siam. Apparition sur scène de Daho et d’Obispo. On se dit que ça valait le coup d’attendre plus de 35 ans ; on se dit ça entre jeunes de la cinquantaine, éternels ados qui n’ont jamais totalement décroché de la bande-son de leurs 15 ans.

Et puis cette troisième occasion, voir MdS aux Vieilles Charrues. Une nouvelle fois en plein territoire breton. Au cœur de la Bretagne, là où tout est sous-titré, là où le beurre est salé, là où les irrésistibles Gaulois ont leur village.

A cet instant le chroniqueur réalise qu’il ne faut pas faire le fier à bras, que le Breton est fier et fougueux. Et qu’il va AUSSI voir Depeche Mode dans la foulée. Ceci est juste et bon. On n’en a jamais assez. Tout compte, en grande quantités. Le temps de trouver mon Jésus perso…

Il fait chaud. Soleil. Soif. Bière. Cashless et bug. Non monsieur, vous ne pouvez pas payer votre bière, vous êtes mineur. Hum, vous plaisantez mon brave ? Bah non, ça bugge. Il faut aller au stand idoine pour faire corriger ça. Damned, moi qui avais préparé mon coup, anticipé, pour justement ne pas être confronté à la détestable problématique festivalière de la file d’attente !!!!

Problème corrigé. Le bénévole constatant de visu sans que j’aie besoin de présenter ma carte d’identité, 3 factures EDF (récentes) et mon avis d’imposition que j’étais sans aucun doute possible âgé de plus de 18 ans… Bière dégustée. Direction la scène Kerouac pour le concert de Marquis de Sade. Concert en plein jour, amusant pour un groupe plutôt dark. Mais la lumière a un effet bénéfique, Frank Darcel a presque le sourire. Philippe Pascal entre en scène, christique et détendu. Kif intact. Je suis au premier rang. C’est cool. Pour le reste, se reporter à la chronique du concert de Rennes. La setlist est resserrée, format festival oblige, pas d’invités, pas de Daho ou d’Obispo. Du Marquis de Sade brut.

Fin de concert.

marquis de sade,les vieilles charrues,depeche modeScène Glenmor pour LE concert de LA tête d’affiche de la journée, Depeche Mode. Que je vois sur scène pour la première fois. Ayant en tête le fantastique album d’il y a pratiquement 30 ans, 101. Disons-le tout net, la première heure du concert est ennuyeuse. Le groupe est en tournée de promo de son nouvel album. La critique a beau s’extasier, les nouveaux titres, depuis plusieurs années, n’ont jamais atteint le niveau de celui des débuts du groupe. Aïe, pas taper ! Le public est serré, très serré. La coupe du monde a des effets très négatifs sur les foules avinées et embièrées… Qui chantent les mérites de N’golo Kanté et le tir de batard de Pavard entre deux morceaux de DM. Où qui poursuivent leurs conversations alors que Martin Gore chante Somebody !!! Sacrilège, bordel !!! Il y a des mandales qui se perdent.

Martin Gore, yeux charbonneux, Dave Gahan, moustache à la Clark Gable. Ils ont vieilli. Mais quand ils entament les hymnes, c’est la folie. Everything counts, Stripped, Personal Jesus, Enjoy the silence... Que du bon. Jusqu’à un Just can’t get enough final magistral. La foule est hystérique. La foule est dense. TRES dense. Compacte. Jamais de mémoire de festivalier, je n'ai eu ce sentiment d'oppression, malgré mon mère quatre vingt-douze et mon petit quintal... Pas merci au relou qui a poussé le cri de la mouette derrière moi pendant 10 minutes. Pas merci aux relous qui - malgré la densité de la foule - ont cherchent à se faufiler au plus près de la scène, les bras chargés de gobelets de bière pleins. Douchette garantie... Quant au relou à la perruque afro qui lui ajoute quelques dizaines de centimètres en hauteur et en largeur... no comment... Mais bon, Depeche Mode, quoi...

Extraction du site.

Retour voiture. Depeche Mode à fond. 101, comme il se doit.

Catégories : Festivals, Musiques Lien permanent

Les commentaires sont fermés.