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Humeur

  • Karl Tremblay et les Cowboys Fringants

    J'ai vu 6 fois les Cowboys Fringants entre 2009 et 2022. Hier Karl est parti. Et j'ai pleuré en apprenant cette sale nouvelle. J'ai chialé, j'ai braillé comme on dit je crois à Québec, comme si j'avais perdu un proche, un membre de ma famille, un frère. Je n'ai rien maîtrisé, j'ai tout lâché. Et j'ai pensé immédiatement à un titre de mes chers Cowboys : La tête haute. Karl est parti, il s'est battu contre ce putain de sale cancer. Il est parti la tête haute, j'en suis sûr. Car Karl était fort. Un ogre qui embarquait une foule par son charisme, sa chaleur, sa bonhommie, son humour et son immense talent d'entertainer. 

    karl tremblay, trabendo, les cowboys fringants

    Je n'ai vu que 6 fois les Cowboys, et à chaque fois j'en suis ressorti aphone, en sueur et heureux. Car c'était ça un concert des Cowboys, une grand-messe joyeuse où tu dansais, tu chantais du premier au dernier titre. J'y allais avec ma fille aînée, en bons fans assidus et fidèle, pour vivre cette expérience unique. Nous allumions nos cellulaires, nous lancions nos avions en papier.

    Combien de fois, j'ai réalisé que je ne maîtrisais pas la langue des Cowboys, en lisant les paroles des tounes, après avoir chanté à tue-tête ce que je pensais avoir compris. Et souvent je n'arrivais pas à suivre Karl dans les couplets. Mais je me rattrapais sur les refrains. Il n'y a pas une de mes chansons préférées que je n'ai pas entendue en concert. Je me rappelle la fois où j'ai entendu pour la première fois Toune d'Automne, que je connaissais par cœur. 

    J'ai toujours eu les larmes aux yeux en chantant Plus rien. Le premier titre des Cowboys que j'ai entendu. Celui qui m'a fait les découvrir. Le crush a été immédiat. La Manifestation, En berne, Heavy Metal, les gars d'la compagnie, Le Shack à Hector, et tant d'autres… 

    Les Cowboys m'ont accompagné pendant des années. Ils m'ont redonné le moral. Ils ont été là dans les moments difficiles de la vie. Quelques souvenirs en vrac :

    Le concert au Trabendo en 2016. Petite salle. Nous n'avions jamais été aussi proches du groupe. Nous en étions ressortis à tordre !!!!

    Le concert à l'Accor Arena de 2020, reporté pour cause de pandémie en février 2022. 4 ans à attendre un concert des Cowboys. Bien sûr, il y avait les albums, mais la communion du live était ce qui rendait les Cowboys uniques !!! Et on n'a pas été déçus. Toujours équipés de nos avions en papier et des flashs de nos cellulaires (pour reprendre les mots de Karl) en chantant les Etoiles Filantes. 

    Un soir d'avant-Noël, avec ma fille, nous nous étions offert les billets pour visionner L'Amérique pleure, le film des Cowboys. Tourné en paysages naturels, pour voir le groupe dans son écosystème naturel, dans cette forêt canadienne qu'il a tant défendue. On s'était couchés hyper tard. On avait mis le son à fond et on avait chanté.

    À la première écoute de l'album des Cowboys avec l'Orchestre Symphonique de Montréal, on s'est pris une énorme baffe tant les titres gagnaient en puissance. Et une fois de plus, on a bramé en chœur. En attendant de revoir le groupe sur scène pour ces moments de transe collective.

    J'aurais tant aimé voir les Cowboys au Québec. J'aurais aimé être dans les Plaines d'Abraham pour cet ultime immense concert estival où Karl a tout donné. 

    Et puis cette sale nouvelle est tombée, et m'a cueillie au moment où je ne m'y attendais le moins. Car les Cowboys c'était la vie même. La joie de vivre. 

    Saleté de crabe de marde.

    Que dire d'autre, sinon merci Karl et tout le gang pour ces merveilleuses années, pour ces moments partagés, pour tous les litres de sueur versés en concert, pour m'être cassé la voix en chantant tous ces hymnes que je réécoute en boucle depuis plusieurs jours.

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  • 15 ans...

    J'ai loupé la date anniversaire... Il y a quinze ans, je publiais le tout premier billet de ce blog. Inutile de revenir en arrière. J'ai pivoté, comme on dit dans la start up nation. Quand j'ai écrit mes premières lignes, je parlais de média, je m'interrogeais sur la digitalisation. Quelques mois après l'ouverture du blog, je commençais à partager mes impressions musicales, mes émotions, mes découvertes. La rubrique s'appelant "Dans mon iPod cette semaine". Un titre, un artiste, un coup de coeur. Et j'ai évolué au fil du temps jusqu'à ne plus parler que de musique. Exit la tech, les médias, la politique, Dubuc's blog est devenu un média 100% musique, purement expérientiel, purement subjectif. Je n'y parle que de ce que j'aime. Inutile de torpiller ce que je n'aime pas, car comme dirait François, Pape de son état : "qui suis-je pour le juger?". Je répète en boucle que les goûts musicaux, sont une affaire très personnelle. Il y a des sons qui résonnent particulièrement en nous, fruits d'une éducation musicale, fruits d'un simple coup de coeur à un instant précis où un mot, un son, une note nous ont transpercés le cerveau, l'oreille, déclenchant une sorte de jouissance, un orgasme auditif. Joie, tristesse. Nous réagissons à des sonorités. Il parait qu'on revient toujours à la musique de ses 15 ans. Peut-être. Je suis boulimique de musique. Depuis quelques années, au travers de playlists, d'interviews, je partage mes découvertes. J'ai fait de belles rencontres artistiques. Et ma curiosité est intacte. 

    Aujourd'hui, nouvelle étape. Après les interviews écrites, ces interviews express où chacun peut laisser libre cours à sa verve, en évoquant ses influences, ses totems, ses tabous, ses livres et films culte, et toutes sortes de choses, je passe à l'interview audio. J'en ai fait par le passé, que j'ai mis des semaines à retranscrire. Faut dire que journaliste, c'est un métier. Et qu'en la matière, je suis un amateur. Mais se lancer il faut, et des nouveaux projets se nourrir on doit, comme dirait Maître Yoda. Alors c'est parti. Je me lance dans le podcast. 

    Mon projet s'appelle "Le Volume sur 11", référence que tout fan de rock comprendra immédiatement. Spinal Tap. LE rockumentaire de référence. Le volume ne sera pas systématiquement sur 11, on y parlera bien évidemment de rock, de metal, de punk, mais aussi de pop, d'electro, de rap... De tout. Sauf des trucs que je n'aime pas. On écoutera de la musique. De l'inédit. Ce sera un espace de pure découverte. 

    À très vite!!!!

    Bises.

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  • Les Hyènes sont lâchées

    Putain ce que c’était bon! Le genre de cri qui sort du coeur, des tripes, le truc totalement instinctif et animal. Quand une frustration vient de s’effacer. Petit miracle. À la limite de l’orgasme. Ouaip. N’ayons pas peur des mots. Plus de 6 mois sans concerts!!!! Évidemment, comme dans l’histoire du mec qui jouait du piano debout, c’est peut-être un détail pour vous... Mais un détail qui a son importance, quand tu es privé de ce qui te fait kiffer et a fini par faire partie intégrante de ton mode de vie.

    De la musique avant toute chose. Et pas uniquement sur vinyle ou sous forme de bits. Non. Quelque chose qui se passe à quelques mètres de toi. À une distance suffisante pour ressentir dans sa chair les vibrations, celles émises par l’artiste, celles du public. Certes, le masque et la station assise pour respecter les consignes des hommes en gris qui tentent mettre un peu d'ordre dans le bordel ambiant en articulant lentement, car, ramollis du bulbe et un peu non-comprenants nous sommes (foules sentimentales un peu connes, pas vraiment premiers de cordée, un peu trop dans le flux de la vraie vie)... les consignes, donc, sont... une petite contrainte qui finit par nous ronger tranquillement… Et si l'autre était l'ennemi? Un peu comme dans les films de zombies. Cela dit, vu l’exiguïté du lieu, pas de risque de wall of death!

    Le temps d’enquiller quelques bières (Pietra en version IPA, ceci n’est pas de la pub, juste un conseil d’ami). The Hyènes s’installent sur scène. Occupation de l’espace optimisée. Respect des règles de distanciation physique. Tout est sous contrôle. Et c’est parti. Une heure de show, le groupe aligne les titres de son nouvel album (sortie de 16 octobre). L’énergie est là, le show quasiment unplugged. Accrocheur. Ayant écouté l’album, Verdure, en avant-première (Lucky me!) je me surprends à chantonner. Sur certains titres, Vincent Bosler (guitare + voix) a des accents de Bashung. Il y a carrément pire comme référence. Une dizaine de titres et pour finir une cover de Bowie, Heroes Ouais, we could be heroes, just for one day.

    Allez, faut rentrer. On se caille, l’été s’est enfui. Sûrement dès l’écoute des mesures ministérielles.

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  • Adieu mon chat

    On en a regardé des séries et des films, posés, calés sur le canapé. Tu en as subi des décibels. Mon chat. Ton nom, Elvis était un hommage. Au King de Memphis, Tennessee. Non pas que j'en sois particulièrement fan hardcore, mais dans le monde du rock, Elvis, ça claque. Les derniers vinyls que j'ai achetés d'ailleurs sont les oeuvres d'un Elvis, Costello le binoclard. 

    Tu as vécu une belle vie de chat, ascète ronronnant, emmerdeur matinal, nightclubber invétéré et affamé, gagné petit à petit par un embonpoint qui te faisait de plus en plus ressembler à la figure rassurante de Totoro. On a traversé ensemble une belle tranche de vie. Tu devenais sédentaire avec le temps, moins aventurier, moins chasseur. Une sorte d'Alexandre le Bienheureux félin. On en a parcouru des centaines de kilomètres en voiture, avec toi, gars peinard qui dormait roulé en boule sur la banquette. 

    Je te dédie cette playlist. Preuve que le monde des chats inspire celui de la musique. Il y a du rock, du jazz, de l'electro, de la chanson, du hip hop. En vrac, comme d'hab. 

    Salut mon félin, va faire le DJ au Paradis des chats ! 

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