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rock - Page 9

  • Interview Express : Ramon Pipin

    Qui est capable d'écrire une ode au mec qui promène son chien le matin? Le seul, l'unique... (roulements de tambour)... Monsieur... Ramon... Pipin!!!

    Ramon Pipin, pour ceux qui savent, c'est un pionnier érudit et pilier du rock français. Ou comment allier rigueur musicale, production léchée, musicalité et humour dévastateur avec juste ce qu'il faut de pipi-caca et de mauvais goût pour plonger le sensible en état de catalepsie. Ramon Pipin, c'est tout d'abord, à tout seigneur, tout honneur, l'un des piliers d'Au Bonheur des Dames, dont même les mal-comprenants des années Pompidou/Giscard n'ont pu manquer le tube magistral, "Oh les filles" (adaptation en français et en déconne totale de Sugaree, titre de Rusty York, pionnier du rock des 50s). Mais peut-on résumer Au Bonheur des Dames à ce titre? Tout passe, tout lasse (quoique...). Petite tendresse pour "Roulez bourrés" qui bien entendu devrait, en cette période de déboulonnage, de javellisation, aseptisation et réécriture de l'Histoire, être assorti d'un documentaire de contextualisation permettant aux éternels mal-comprenants de ne point s'étouffer...

    Ramon Pipin dans les années 80, c'est Odeurs. Belle production, textes caustiques, humour. Odeurs pratique la transgression avec intelligence. Et puis, Ramon Pipin n'a pas tort! La viande de porc, c'est bon quand c'est mort! La digestion du couscous boulettium et ses effets dévastateurs, et bien sûr, la question existentielle que chacun se pose, quel est le cri du kangourou?

    Ramon Pipin massacre avec constance les tubes de la pop internationale dans de réjouissantes vidéos, adaptations en français, et comme diraient certains exégètes de Bob Dylan pour excuser le comportement parfois erratique du Maître à l'égard de ses propres compositions, il pratique la déconstruction. Prenons par exemple cette version revisitée d'Une autre brique dans le mur (part 2)... Une décontraction aux antipodes du travail de production, preuve d'une fantastique auto-dérision.

    Et il sort un nouvel album solo, ALAFU, pile-poil à la fin du confinement. Nos experts ne manqueront pas de remarquer, dans le magnifique autoportrait que m'a adressé Ramon Pipin, une ressemblance capillaire et lunetière avec un certain médecin marseillais. Nous ne nous prononcerons pas sur les vertus curative de la musique de Ramon Pipin dans la lutte contre les pandémies. Juste le temps de mettre en place une commission parlementaire, un groupe d'experts, un comité Théodule, de publier quelques livres blancs, et d'organiser un ou deux Grenelle en respectant les mesures de distanciation physique. On n'est, autrement dit, pas sortis des ronces.

    Quoi qu'il en soit, au-delà de la bonhommie et de l'humour, il y a les influences. Ramon Pipin cite XTC, les Beach Boys. Et m'a fait découvrir au passage un groupe garage anglais. Que j'écoute au moment même où j'écris ces lignes. Revenons à notre album. On y retrouve le paradoxe que cultive Ramon Pipin depuis des années : décontraction totale dans les textes, qu'on peut lire au 2ème 3ème ou 36ème degré et rigueur absolue de la production. Histoires de promenades de chiens, de micro-ondes, de mecs en trottinettes, de problèmes érectiles... regard foutraque sur les joies du quotidien.

    Mais assez bavardé, passons à l'interview express de Monsieur Ramon Pipin.

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  • Playlist de Printemps #6

    6ème et dernière playlist de Printemps. On va maintenant essayer de se projeter vers l'été. Un été déconfiné, un été où l'on va tenter de laisser derrière nous cette singulière épreuve. Que chacun aura vécu de façon différente dans des espaces plus ou moins étendus, avec plus ou moins de contact avec la nature, le grand air. Mais avec le même sentiment d'entrave à la liberté d'aller et venir. Avouons-le, la liberté ne s'apprécie vraiment que quand on en est privé. Le reste du temps, elle fait partie des évidences, comme manger, respirer, se mettre une bonne grosse caisse des familles. Le confinement a eu au moins une vertu, celle de disposer de temps pour écouter de la musique. Certains se sont rués sur les albums doudous, pour retrouver une zone de confort. À titre perso, loin de ma platine et de mes vinyls, les albums-doudous ne m'ont pas été d'un grand secours. J'ai trouvé plus intéressant d'explorer de nouveaux territoires, d'aller vers l'inconnu. Et quoi de mieux que la sphère indé pour découvrir de nouveaux talents, de nouveaux sons, des sons plus anciens revisités. On piaffe toujours d'impatience en attendant le moment où l'on pourra à nouveau écouter de la musique live. Dans une salle, avec l'artiste à quelques mètres, un verre de bière à la main. La vraie vie, quoi. Le moment de vérité pour l'artiste. Le moment où le public vibre. Ou pas. Difficile de dire quand cela sera à nouveau possible.

    En attendant, encore une playlist alliant plages instrumentales, chanson française, pure pop, sons électroniques, envolées psychédéliques, incursions stoner, dance. L'objectif avoué de cette playlist, come des précédentes d'ailleurs, et de diversifier les climats musicaux. Passer du chill pur à la simple joie mélodique, le morceau qui s'immisce dans le cerveau pour ne s'en plus détacher. Sans querelles de chapelle, sans chercher à cliver. Sans voix stéréotypées, de celles qu'on entend d'une oreille distraite dans les magasins de fast fashion ou dans les télé-crochets. 

    On écoute!

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  • Playlist de Printemps #5

    5ème playlist de la saison. J'avoue j'en ai bavé, pas vous? Bavé du confinement et de la prison mentale qu'il induit. Même dans les grands espaces. Quand ce qui fait la normalité de la vie s'avère impossible. Ou vous met en état de stress. Peur de l'autre, peur de de qu'il peut transmettre, peur tactile. L'occasion cependant d'écouter énormément de musique indé. Parce que les classiques n'ont pas été d'un grand secours. La peur de s'enfermer dans le cocon confortable des certitudes, l'envie de cocon, de doudous. Certes, côté culturel, ne pas bouder son plaisir de revoir pour la n-ième fois un film avec Bourvil et Louis de Funès. Mais côté musique, plus de temps pour écouter, pour prendre le temps de découvrir. Dans cette 5ème playlist, des nouveautés, quelques retours, mais surtout du tout frais, tout neuf. 

    Il y a de l'electro plutôt ambient, du rock, du stoner, du metal, de la pop. Des sons plus agressifs pour évacuer l'énergie accumulée pendant ces jours confinés, des sons pour chiller. Plus d'1h30 de voyage intemporel. 

    Enjoy!!

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  • Playlist de Printemps #4

    Et hop! En ce jour de déconfinement, mes bien chers frères et soeurs, 4ème playlist de Printemps. L'avantage du confinement, est d'avoir laissé du temps pour écouter plein de nouveaux sons. Les inconvénients, inutile de les lister ici, la messe est dite, on n'a pas fine de parler des effets secondaires de la privation de la liberté d'aller et venir. Tant de petits détails du quotidien dont nous n'avions pas forcément conscience tant ils étaient naturels. Une pensée pour tous les professionnels de la musique, artistes, attachés de de presse, tous ceux qui contribuent à la chaîne de valeur et se sont retrouvés dans une situation impossible. Les playlists de cette période de confinement leurs sont dédiées. Avant que les choses reviennent à la normale, avant que nous puissions à nouveau aller à des showcases, à des concerts, à des release parties, une bière à la main. Avant que nous puissions ressentir cette vibe unique, celle que ne procure que le live.

    Dans cette playlist, il y a un peu de tout. Pas mal de gros son et de grosses guitares, un exutoire indispensable à la sortie de crise. On commence en douceur on finit dans le brut et l'abrasif.  

    Enjoy!!

     

     

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