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rock - Page 7

  • Playlist d'Automne #2

    À franchement parler, on s'emmerde. L'autorité publique nous tance régulièrement, foules sentimentales avec soif d'idéal salement mis à mal. Mets ton masque, lave toi les mains, dis bonjour à la dame. N'accepte pas les bonbons des inconnus. Et dans le même temps, tu peux te prendre un coup de hachoir et te voir décollé par quelque allumé ayant mis son esprit critique en mode pause prolongée. Sale époque. À te dégoûter de tout. Heureusement, il y a la musique. Combiné au sexe, à l'alcool, au confit de canard ou au peccorino truffé, il y a encore des raisons d'espérer.

    Voici donc une deuxième playlist d'automne, évidemment, selon les bonnes habitudes maison, pleine de pop, de rock, de bon son. Avec des artistes indé. Pour lesquels j'ai une affection toute particulière. Putain de frustration de sortir de la musique et de ne pouvoir la défendre en live avec ce contact indispensable avec le public, cet échange de bonnes vibrations. Il faut tenir. Il faut espérer en des jours meilleurs. Aimons nous uns les autres, et les uns sur les autres.

    Love! 

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  • Interview Express : Sergeï Papail (Frakture)

    Rennes. Dans l'imaginaire d'un fondu de rock, la ville occupe une place à part. Rennes, c'est, en vrac et sans hiérarchie, les Transmusicales, Marquis de Sade, Daho, Dominic Sonic, Les Nus, Niagara, Marc Seberg, Frakture... Multiples styles. Avec une tendance à explorer des univers musicaux riches et souvent référencés et érudits. DEs artistes, des groupes qui ont positionné Rennes sur la carte du rock en France. Dans un pays pour qui le rock n'est pas une évidence et que se complait à entretenir le distinguo entre musiques bruyantes et variété inoffensive. 

    Frakture est l'une des pierres angulaires du rock rennais. Issu du punk. Né en cette période cruciale où le rock s'est réinventé, punk, new wave. Inventivité, et climats sombres. Certains membres fondateurs seront à l'origine de Marquis de Sade. Le groupe splittera dans les années 80 pour se reformer au début des années 2000. Tout le paradoxe de Frakture : avoir toujours été là dans l'imaginaire de ceux qui savent. Et concrétiser son existence discographique presque 30 ans après ses premiers pas. "So Blind To See", sort en 2020. Et on le déguste sans nostalgie aucune, comme une pure nouveauté. 

    Je suis allé à la rencontre de Sergeï Papail, âme du groupe. Je l'avais vu sur la scène du Liberté à Rennes, avec Marquis de Sade, en septembre 2017, lors du concert de renaissance. Un rappel d'anthologie, White Light, White Heat, cover du Velvet. Il répond aujourd'hui à l'interview express, une interview où l'on découvre la palette large de ses références culturelles. C'est ça le rock rennais. Une musique et des paroles sophistiquées. Et au final, un album envoutant et intemporel. Il n'y a plus qu'à prendre son mal en patience pour découvrir Frakture sur scène. 

    Credit Photo ©️ Jo Pinto Maia

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  • Miss Machine, rock acidulé

    Elle s'appelle Miss Machine. Elle m'a contacté pour me faire écouter son EP (qui sort en octobre prochain). 4 titres portés par une voix mutine. J'ai aimé son univers. Et puis dans le monde du rock, une fille qui joue de la guitare, c'est toujours impressionnant. Surtout dans un monde dominé longtemps par les guitar heroes testostéronés. Les femmes ont pris le pouvoir et fait péter le plafond de verre. De Chrissie Hynde à Anna Calvi, en passant par Joan Jett et PJ Harvey. Pour n'en citer que quelques unes. Le monde du rock est un peu plus paritaire, non?

    Suivant mon principe fondateur - en gros, j'aime, j'en parle, j'aime pas, je n'en parle pas - je soutiens le projet de Miss Machine. Premier EP, et des titres super maîtrisés. Comme disait une pub de lessive du siècle dernier, "touti rikiki, maousse costo". Elle vient de mettre en ligne son premier clip, "Tout Autour". Il est cool. Le morceau est cool. Un petit côté bonbon acidulé. Enjoy!

    À suivre!

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  • Interview Express : Wire Edge

    Le métalleux a l'air sombre, un inquiétant pour le bourgeois, le bien-pensant qui est prêt à dégainer son crucifix ou ses gousses d'ail pour chasser le mal. Avec Wire Edge, on est face à un cas de revendication d'influences allant du metal à la cold wave. Enfant des 80s ayant grandi musicalement bercé par les climats lugubres et glacés de la cold wave, je ne peux qu'apprécier. Mais vous voyez le topo? Accumulation d'influences laissant entendre que ça va faire mal et qu'on ne va pas se marrer tous les jours. Mais se marre-t-on actuellement? Pensez à Jean Castex. Ça calme. C'est juste pour l'effet facile, tant le paysage est anxiogène et déprimant. Où ai-je posé ce masque? Damned. Je vois flou, j'ai de la buée sur mes lunettes noires. Mais à part ça? Wire Edge, un groupe qu'on aimerait immédiatement voir défendre son album Workhorse Empire sur scène, dans une atmosphère de headbanging, de moshpit, de wall of death. Dans la sueur et les relents de bière. Pour le moment, on n'a que les effluves de nos haleines dans le masque et nous fuyons autrui de peur qu'il nous asperge de ses excrétions corporelles invisibles. 

    Faute de scène, on va tenter de décrire l'alchimie de Wire Edge, formule à deux guitares, jeu de batterie déconstruit, quatuor qui revendique les influence de Tool et Mastodon. Wire Edge s'autorise des moments instrumentaux, quelques envolées apaisées, pour mieux nous scotcher au mur du son. Nicolas a parfois un faux air vocal de Dave Gahan. Workhorse Empire, un titre évoquant l'acharnement d'un groupe formé en 2010, pour sortir son premier album. Dans l'attente d'une hypothétique reprise des hostilités live, interview express des 4 membres de Wire Edge : Jeremy : Basse / Franck : Batterie / Nicolas : Chant/guitares /Yann : Guitares

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