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Interview express - Page 7

  • Interview Express : Sergeï Papail (Frakture)

    Rennes. Dans l'imaginaire d'un fondu de rock, la ville occupe une place à part. Rennes, c'est, en vrac et sans hiérarchie, les Transmusicales, Marquis de Sade, Daho, Dominic Sonic, Les Nus, Niagara, Marc Seberg, Frakture... Multiples styles. Avec une tendance à explorer des univers musicaux riches et souvent référencés et érudits. DEs artistes, des groupes qui ont positionné Rennes sur la carte du rock en France. Dans un pays pour qui le rock n'est pas une évidence et que se complait à entretenir le distinguo entre musiques bruyantes et variété inoffensive. 

    Frakture est l'une des pierres angulaires du rock rennais. Issu du punk. Né en cette période cruciale où le rock s'est réinventé, punk, new wave. Inventivité, et climats sombres. Certains membres fondateurs seront à l'origine de Marquis de Sade. Le groupe splittera dans les années 80 pour se reformer au début des années 2000. Tout le paradoxe de Frakture : avoir toujours été là dans l'imaginaire de ceux qui savent. Et concrétiser son existence discographique presque 30 ans après ses premiers pas. "So Blind To See", sort en 2020. Et on le déguste sans nostalgie aucune, comme une pure nouveauté. 

    Je suis allé à la rencontre de Sergeï Papail, âme du groupe. Je l'avais vu sur la scène du Liberté à Rennes, avec Marquis de Sade, en septembre 2017, lors du concert de renaissance. Un rappel d'anthologie, White Light, White Heat, cover du Velvet. Il répond aujourd'hui à l'interview express, une interview où l'on découvre la palette large de ses références culturelles. C'est ça le rock rennais. Une musique et des paroles sophistiquées. Et au final, un album envoutant et intemporel. Il n'y a plus qu'à prendre son mal en patience pour découvrir Frakture sur scène. 

    Credit Photo ©️ Jo Pinto Maia

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  • Interview Express : Toybloïd

    On a fait l'interview pendant le confinement. Il n'y avait pas d'urgence à la publier, la sortie de l'album ayant été repoussée en octobre. En des temps meilleurs. Force est de constater que ça ne s'est pas amélioré. Mais l'album de Toybloïd est sorti. Enfin. Du bon rock très énervé. Je serais tenté de dire que dans les circonstances actuelles où l'on commence à en avoir ras le masque à force d'infantilisation poussée à l'extrême, de navigation à vue, de sachants qui ne sachent plus rien (NDLR : Précision à l'attention des grammar nazis : il s'agit d'un barbarisme volontaire. Sale époque où l'on doit même expliquer les vannes) mais se damneraient à coup d'éléments de langage plutôt que d'avouer la zone d'incertitude dans laquelle ils évoluent. Et ne parlons pas des complotistes de tous poils, preuve vivante du fait que l'accès à la connaissance grâce aux Internets a donné naissance à une génération de cramés du bulbe. Tout ça pour dire qu'il nous faut du rock, du gros son, de l'énergie brute pour faire trembler nos carcasses avant qu'elles pourrissent sur pied dans l'ennui des soirée confinées après des journées passées sur Zoom. Toybloïd c'est du pur punk rock à la façon des Donnas. On aurait envie de découvrir les titres en live. On a attendu 6 mois supplémentaires pour avoir l'album. On patientera encore un peu. Lou, Madeleine et Grégou ont répondu aux questions de l'interview express. Biberonnés à Sum 41, aux Pixies, aux L7, ils aiment ce rock speed et sans complexe. Comme ils le disent eux-mêmes, Toybloïd, c'est du rouge à lèvres parfumé à la Kro. On a carrément envie d'y goûter!!!

     

    Crédit photo ©️ Eva Quillec

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  • Interview Express : Apple Jelly

    Soyons clairs, bien que suivant la scène indé française, tout passionné de musique que je sois, j'étais passé à côté d'Apple Jelly. On ne peut pas être sur tous les fronts. Désolé les gars. De fait, quand on m'annonce que le groupe s'est reformé pour sortir un nouvel album, mon encéphalogramme reste désespérément plat... Damn'it, comment puis-je me réjouir d'un fait dont j'avais ignoré les antécédents? Soit, me dis-je, prend l'info telle qu'elle est et entre dans le dur directement. Le titre du morceau qui m'est proposé comme premier single me cueille comme un cri de rage. Die, Motherfucker, Die!!! Un cri de guerre que je pourrais pousser en de multiples circonstances. Par exemple quand je... Non, n'allons pas plus loin, l'époque est déjà suffisamment anxiogène...

    Quoi qu'il en soit, à l'écoute de l'album d'Apple Jelly, on vibre, on vrille, on se laisse aller sur le dance floor, et objectivement, vu le groove, on se laisse aller à la tentation d'envoyer en l'air tous les gestes barrières, pour faire comme avant, comme à l'époque où on ne cherchait pas pendant des heures des substituts à l'ennui qui nous gagne. Apple Jelly inspiré par Kraftwerk, LCD Soundsystem, Blondie, The Cure, Giorgio Moroder, la Factory, le cinéma et l’art contemporain, electro-disco-new wave et punk est le projet musical qu'il faut pour reprendre pied, et faire face aux contrariétés du temps. L'album, D*M*D, sort dans quelques jours. En précommande ici.

    Place à l'interview express.

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  • Interview Express : Wire Edge

    Le métalleux a l'air sombre, un inquiétant pour le bourgeois, le bien-pensant qui est prêt à dégainer son crucifix ou ses gousses d'ail pour chasser le mal. Avec Wire Edge, on est face à un cas de revendication d'influences allant du metal à la cold wave. Enfant des 80s ayant grandi musicalement bercé par les climats lugubres et glacés de la cold wave, je ne peux qu'apprécier. Mais vous voyez le topo? Accumulation d'influences laissant entendre que ça va faire mal et qu'on ne va pas se marrer tous les jours. Mais se marre-t-on actuellement? Pensez à Jean Castex. Ça calme. C'est juste pour l'effet facile, tant le paysage est anxiogène et déprimant. Où ai-je posé ce masque? Damned. Je vois flou, j'ai de la buée sur mes lunettes noires. Mais à part ça? Wire Edge, un groupe qu'on aimerait immédiatement voir défendre son album Workhorse Empire sur scène, dans une atmosphère de headbanging, de moshpit, de wall of death. Dans la sueur et les relents de bière. Pour le moment, on n'a que les effluves de nos haleines dans le masque et nous fuyons autrui de peur qu'il nous asperge de ses excrétions corporelles invisibles. 

    Faute de scène, on va tenter de décrire l'alchimie de Wire Edge, formule à deux guitares, jeu de batterie déconstruit, quatuor qui revendique les influence de Tool et Mastodon. Wire Edge s'autorise des moments instrumentaux, quelques envolées apaisées, pour mieux nous scotcher au mur du son. Nicolas a parfois un faux air vocal de Dave Gahan. Workhorse Empire, un titre évoquant l'acharnement d'un groupe formé en 2010, pour sortir son premier album. Dans l'attente d'une hypothétique reprise des hostilités live, interview express des 4 membres de Wire Edge : Jeremy : Basse / Franck : Batterie / Nicolas : Chant/guitares /Yann : Guitares

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