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  • Bloc-note express N°97

    Enfin, les affaires reprennent... Août est un enfer pour le business. Personne nulle part. Processus de décision au ralenti. Septembre pointe son nez. Rentrée pour tous. Rentrée des classes. Paperasses, chèques, réinscriptions, fournitures, couverture des livres scolaires... Tous au taquet, avec perspectives de pandémie, PCA, masques et gel désinfectant... Top! La parano gagne, le voisin qui éternue est suspect d'emblée... ;)

    Le mois des choix. Quand une boîte se retire de France, et réduit la voilure dans toute l'Europe. Se réfugie sur son marché le plus mûr. On peut comprendre la logique. Financière. L'heure du choix donc. Créer ex-nihilo. Ou reprendre une entreprise. Donner libre cours à sa créativité rédactionnelle. Se plonger dans les âffres, les affreux de la création, comme les chantait Gainsbarre (Hmm, hmm, hmm in "Love on the Beat"). Le truc qui fait sécreter de l'adrénaline dans la journée et réveille la nuit. Lovely! :) Affaire à suivre... Du changement dans l'air!

    Inglorious Basterds... Pas un film génial, ce serait trop simple. La critique, unanime l'a déjà dit. Pas si simple. Parce que même un Tarantinobasterds.jpg moyen est largement supérieur à la production moyenne. Parce que le film est jubilatoire. Parce que le film est , à l'heure du grand mashup, indispensable. Un western à la Sergio Leone, une comédie avec des nazis façon Mel Brooks, un film de cinéphile. L'histoire est remixée. Hitler meurt, le SS est cultivé, véritable psychopathe. On pourrait presque faire un parallèle entre Max Aue, le héros des Bienveillantes et Hans Landa. Sauf que Jonathan Littell nous décrit un anti-héros qui ne met pas ses mains dans le cambouis. Il observe les Einsatzgruppen, ne tient pas le flingue. Landa passe à l'acte, entre deux considérations poétiques, en anglais, allemand, français ou italien... Film, déclaration d'amour au cinéma... Clouzot, Pabst, Jannings, Riefenstahl sont cités...

    prophete.jpgUn Prophète... Le deuxième film à voir en ce début septembre. Virtuose, réaliste, brillant. Pas de virtuosité gratuite, pas de superficialité. Apre, violent, fort. Pas un mot de trop, pas un geste ou un regard. La vie carcérale, crade, brutale, où les instincts tribaux prennent le dessus. Un film qui répond à notre curiosité. que se passe-t-il derrière les murs des Centrales? Pas de voyeurisme. Du grand cinéma. On est dans une fiction, qui est l'antithèse de Scarface. Le film de Brian de Palma pêche par son outrance. Chez Audiard, pas besoin de rectifier les voyous à la troçonneuse, de plonger le nez dans des montagnes de coke. La violence est sèche. Par flashes brefs. Un film majeur, dans le fond et la forme. Et un constat terrifiant sur la prison, monde darwinien, où le plus intelligent survivra, au prix des bonnes alliances, de sa capacité à apprendre, à s'adapter, à comprendre le monde dans lequel il vit. La conclusion du film sera perçue comme optimiste ou pessimiste selon le côté de la loi d'où on se situe...

    Balle au pied... La France au bord de la relégation... Tant mieux. Ca nous fera des vacances en 2010. Balle dans le pied, pied de nez. Domenech, poil au cake... lol

    La violence est bonne pour l'impact des pub dans les jeux vidéo. Les scènes violentes attirent l'attention du gamer. Il est plus attentif, plus impliqué. J'adore cette idée. On en parle, ici... Une bonne claque aux idées reçues... qui fera flipper 90% du marché publicitaire, et les ligues de vertu si d'autres études viennent corroborer ce premier constat... ;)

    060.JPGUn chat... Chez moi... Un chat, d'à peine 4 mois... Elvis. Rien à dire. On peut relire Baudelaire. Une boule de poils qui ronronne façon tronçonneuse, et mordille les orteils au travers de la couette. De préférence le matin, vers 5h45...

    Une nouvelle rubrique à venir dans la grille de programmation de Dubuc's blog... Le best of spam... Le spam de la semaine... Une façon de garder en mémoire les efforts créatifs considérables des emmerdeurs, au delà du simple élargissement du pénis et de l'achat de fausses Rolex...

    Rappel de la grille, by the way: Lundi, le Bloc-note express; mercredi, l'intermède politico-musical; vendredi, le best of spam; samedi, dans mon iPod... Et dans les trous, miscellanées et chroniques aléatoires...

    Enjoy!

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  • RIP Sim

    Deux monuments...

    La petite libellule (in "Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas mais... elle cause" - Michel Audiard - 1970)...

    Et... "Où est ma chemise grise?"

     

    Enjoy!

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  • Un soir, Jean-Louis Murat...

    photo.jpgLes mains glissent sur le manche de la Fender Telecaster. Une Fender au corps noir, brillant. Les doigts caressent les cordes. Un tabouret, haut. Deux lampes d'appartement diffusent une lumière discrète. Tapis de salon au sol, un de ces tapis élimés à motifs persans qui font le décor d'un chez soi. Mais on n'est pas chez soi. L'ampli derrière un paravent bas, dont on devine qu'il est là pour éviter les larsens. Un micro, d'enregistrement, derrière son filtre rond. Un pupitre haut. Une liasse de feuilles, paroles. Et sous le casque noir, une masse de cheveux longs, d'un noir tirant vers le gris. Une silhouette longue, à moitié assise sur ce tabouret de bar. Jean-Louis Murat. Studio Davout. Hier soir.

    Moment privilégié. Pas le cours ordinaire des choses pour le chroniqueur. Un artiste livre l'intégralité de son dernier album devant un public restreint volontairement. Seul à la guitare. Guitare-voix, une formule pure, avec juste ce qu'il faut d'écho pour une atmosphère d'église. Les 11 chansons de l'album. Enregistré à Nashville, Tennessee, "Le cours ordinaire des choses". Murat c'est le texte. L'évocation poétique. L'allusion. Le cryptique. C'est le culte d'un mec discret. Qui se plie à l'exercice promotionnel, parce que la musique, c'est un business. Mais peut-on, doit-on parler business, quand on est embarqué dans un moment de grâce pure.

    L'artiste dans le studio. Derrière la vitre, Aymeric, ingénieur du son, le complice. Celui dont Jean-Louis Murat dira en fin de rencontre qu'il lui doit tout, qu'il est son double. Le seul dont il accepte qu'il l'arrête quand la voix n'est pas juste, l'enregistrement pas parfait. Il y a dans ses mots une forme de tendresse. Tendresse et passion lorsqu'il évoque l'expérience de Nashville. Pour beaucoup, Nashville, c'est la country. Nashville c'est la musique, dans ce qu'elle a de séminal et de si américaine. Les musiciens ont migré de New York vers le Tennessee, après le 11 septembre. Pour retrouver les racines. Le studio des origines. Les magnétos à bande. Une forme d'authenticité, loin des bidouillages numériques. Protool n'est pas bienvenu. L'accordeur non plus. Le musicien a l'oreille absolue. Est hyper-pro. Passe ses journées en studio. Ses nuits dans les clubs. Jouer, toujours jouer. Progresser. Etre au top, toujours. Car Nashville, c'est l'Amérique, dans son perfectionnisme et sa dureté. Si tu n'es pas là, un autre prendra ta place. If you snooze, you lose. C'est la règle.

    murat.jpgUn français à Nashville. Un musicien, qui rencontre d'autres musiciens. Des mecs qui te glissent au détour d'une conversation qu'ils ont joué avec Neil Young, un name-dropping sans frime. Qui pigent tout à la première écoute de tes démos. Qui te proposent, parce qu'ils ont un moment libre dans leur agenda du lendemain, de revenir faire une partie de guitare, une ligne de basse. Comme ça, just in case. Pour améliorer le résultat final. Deux prises maximum par instrument. Au studio Ocean Way. Ancienne église, dont l'ancien taulier, un pasteur frappadingue avait gardé, son épouse décédée dans un congélateur, au sous-sol. Que sa nouvelle épouse avait débranché. Murat se marre en racontant l'anecdote.

    Onze morceaux joués ce soir, nus. Onze morceau enregistrés dans cette atmosphère d'ancienne église. habillés de slide guitar, de claviers, de cordes, pour un son moelleux. Habillant des textes où Murat laisse libre-cours à son interprétation poétique de la vie, du sexe et de la mort, des femmes. Le cours ordinaire des choses me va comme un incendie... Le mantra, titre de l'album. Me va comme un incendie. Brûler d'un feu intérieur. Cramé par la vie. Une vie d'amours recommencés, Falling in Love again. D'errances, chanter est ma façon d'errer. De  sexe, la tige d'or dans son glacier. La terre, ses espaces, sainte Taïga. Quelques femmes, caricatures. Dont une Philomène, impro, pas sur l'album. Mots de douceur, mots violents. Les exégètes se pencheront sur le sens profond des mots. Chercheront les codes. Chercheront le sens au regard des opus passés, de la construction de l'oeuvre. La magie des mots, portés par la musique. On se laisse emporter par la musique des mots, par la mélopée. Par un élan de guitare énervée.

    Je connaissais peu Jean-Louis Murat, au travers de quelques morceaux glanés ça et là, au fil du temps. J'ai découvert un artisan des mots. Au sens noble de l'artisanat, aux antipodes de la musique industriellement mise en place dans les linéaires des centres commerciaux, du Protool shit dont parlent les musiciens de Nashville. Un artisan sans triche, sans frime. Avec l'attitude, pas la posture. Un type qui suit sa ligne. A la hauteur des grands. D'un Neil Young, d'un Leonard Cohen. D'un Dylan, qui sait. D'un Johnny Cash, période American Recordings.

    L'album sort le 21 septembre. Il est beau.

    Enjoy!

     

     

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  • Christian Poveda - El Salvador - Septembre 2009

    jpg_Gangster_de_Iberia_MS_-14bdd.jpgHommage rapide à un grand monsieur, Christian Poveda, photographe, réalisateur. Descendu au Salvador cette semaine. Spécialiste des Maras, ces gangs de rues, ces desperados délinquants portant leur désespoir sur leurs visages tatoués. Tatouages définitifs. Identifiables à l'infini. Il avait sû gagner leur confiance. Se faire accepter. Il les avait photographiés, filmés. Son film, La Vida Loca, devait sortir le 30 septembre. Il les a approchés de près. Il s'était installé au Salvador. Au milieu des tarés, prêts à flinguer pour un oui, pour un non. Pour des histoires de dope, pour des histoires de territoire. Pour des prétextes aussi absurdes. Les Maras, gang, secte, religion des sans espoir. Des désocialisés qui dans une Amérique du Sud déliquescente, déclassés, victimes d'une fracture sociale totale, choisissent La Vida Loca, la vie dingue, la vie au bout du flingue. Christian, "Popo" pour ses potes, nous avions eu une discussion, une fois, lors d'une fête, organisée par mon pote Patrick "The Rhythm", sur le journalisme, la photo. Passionnante. Un vrai mec, une figure emblématique d'un journalisme couillu, d'un journalisme de terrain. Je le connaissais mal, mais ses photos parlent pour lui. Avoir acquis le respect des bêtes sauvages. Avoir vécu parmi elles. Respect absolu. J'en chiale comme un con.

    Hasta la vista, Hombre!

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